Ce lundi 22 janvier 2018, le procès de Jonathan A. s’est ouvert aux assises de l’Allier. L’homme de 34 ans est jugé pour le meurtre de son ami commis en septembre 2015. La cour devra déterminer s'il y a eu, ou non, préméditation.
Épaules tombantes et tête courbée, Jonathan A. n’a cessé de répéter qu’il regrettait son acte. Ce lundi 22 janvier 2018, le procès aux assises de ce trentenaire montluçonnais commence. Il est accusé du meurtre d’un de ses amis Paul-Adrien P.
Trahison amoureuse et jalousie
Tout commence en août 2015, quand Jonathan et sa compagne assistent à l’anniversaire de Nathalie, la femme de Paul-Adrien. Très proches, les deux couples d’amis sortent souvent ensemble. Et pendant cette soirée, certaines lignes sont franchies.
Nathalie et Jonathan, qui ont vécu une amourette à l’adolescence, s’embrassent lors de cette soirée. Quelques jours plus tard, ils recommencent. La jeune femme prend cependant la décision de couper court à leur relation. Une fin « précipitée » pour Jonathan. Dès lors va naître chez-lui un sentiment de jalousie grandissant.
25 coups de couteau
Le 11 septembre 2015, l’accusé se rend alors chez son ami pour discuter de la situation. Une discussion qui tourne vite au vinaigre. Les deux hommes commencent à se battre. Jonathan aurait alors sorti un couteau de boucher et poignardé son ami à 25 reprises au niveau du cœur et des poumons avant de l’égorger. Des faits qu’il reconnaît lors de la reconstitution.
Acte prémédité ou non ?
Il s’agira pour le juge de déterminer si l’acte était prémédité ou non, ce qui provoquerait la requalification du meurtre en assassinat.
Plusieurs éléments troublants ont été mis en lumière ce premier jour de procès. Tout d’abord, l’accusé aurait apporté un couteau de boucher au rendez-vous avec son ami, ainsi qu’un sac de chantier, où il aurait tenté de mettre le corps avant de fuir de la scène de crime.
Un SMS comme alibi ?
Après avoir quitté les lieux du drame, l’accusé aurait tenté de se créer un alibi en envoyant un SMS à Paul-Adrien, s’excusant de ne pas pouvoir aller le voir comme prévu.
Autant d’éléments vus par Me Roudillon avocat de la famille de la victime comme : «des éléments de preuve de la préméditation.»
Pas de préméditation selon la défense
Des affirmations rejetées en bloc par Me Portejoie avocat de l’accusé : «Mon client a utilisé une arme blanche, or nous savons tous que l’arme blanche est une arme de circonstance, de spontanéité, de défense. L’arme de la préméditation par excellence, c’est l’arme à feu.»
Le procès va se poursuivre encore deux jours aux assises de Moulins. Le verdict sera rendu ce mercredi 24 janvier 2018.