A Moulins, le centre de tri du courrier du la Poste d’Yzeure a été bloqué par des militants ce jeudi 13 janvier, en raison d’un conflit des salariés avec leur direction. Le blocage a commencé aux alentours de 7h30 du matin.

A Moulins, le centre de tri du courrier de la Poste d’Yzeure a été bloqué par une quarantaine de militants de l’union départementale CGT de l’Allier ce jeudi 13 février au matin. Les manifestants souhaitaient témoigner leur soutien à une vingtaine de salariés du centre de tri, qui exercent actuellement leur droit de retrait. Ils expliquent cette action par un conflit avec la direction, qui dure depuis un mois environ. La CGT affirme que les salariés font face à un climat de travail délétère, qui aurait même été constaté par l’inspection du travail.

Une mise en demeure de l'inspection du travail

Les méthodes de management de la direction auraient même fait l’objet d’une mise en demeure, contestée par la direction. « Dernièrement, les salariés ont reçu un courrier leur signifiant qu’ils étaient en absence injustifiée depuis 4 semaines, alors qu’ils exercent leur droit de retrait. Les conditions de travail ont provoqué le recours à ce droit : il y a une forte pression de l’encadrement qui conduit à des craquages des salariés. Une cellule de crise a même été mise en place par le SAMU tellement il y a de stress et d’angoisse », rapporte Laurent Indrusiak, délégué de l’UD CGT de l’Allier.

Une tension due à des absences irrégulières ?

La direction de la Poste a indiqué dans un communiqué que « 47 agents travaillant à la Plateforme de préparation et de distribution du courrier de Moulins-Yzeure n’assurent plus leur service depuis le 15 janvier : ils ont tout d’abord fait valoir un droit de retrait afin que soient retirés des blâmes et avertissement signifiés à 3 agents suite à des déprédations commises (mise à feu du portail de l’établissement) lors d’un précédent conflit et constatées par huissier. Ce droit de retrait n’est pas considéré comme légitime. » La direction indique également que la mise en demeure ne statue pas sur la question du droit de retrait et que les « signes manifestes de tension et de stress » sont dus aux absences irrégulières des employés.

Des discussions attendues

« Aucune lettre, aucun courrier ne sortira tant que la direction ne reviendra pas à la table des discussions. On a réclamé une médiation auprès de la préfecture et la direction refuse de discuter et de trouver une solution », ajoute le délégué syndical. Le blocage devrait se poursuivre jusqu’à 14 heures. Le syndicat précise que les salariés ne font pas partie des militants qui bloquent le centre. La préfecture de l’Allier est intervenue en fin de matinée afin de rencontrer la direction, et a affirmé « suivre ce dossier de très près », mais n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur ce conflit social.

"Substituer à l’exercice du droit de grève, l’exercice d’un droit de retrait "

Concernant ce blocage, la direction indique : « L’électricité a été coupée plongeant l’établissement dans le noir et le privant de chauffage. En dépit de toute règle de sécurité, les agents présents sur le site ont été cadenassés à l’intérieur, empêchés par un feu de sortir de l’établissement pour distribuer courrier et colis. L’action menée depuis le 15 janvier 2020 vise à substituer à l’exercice du droit de grève, l’exercice d’un droit de retrait afin que les agents en absence irrégulière ne soient pas privés de leur rémunération. » Une distribution partielle a été réalisée dans l’après-midi.
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