Le département de l’Allier fait désormais l’objet d’une surveillance des moustiques tigres par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Des pièges pondoirs ont été installés dans 14 communes et les habitants sont invités à signaler la présence de moustiques tigres.
Dans l’Allier, pour éviter la prolifération des moustiques tigres, l’ARS (Agence Régionale de Santé) a pris des dispositions. Les Bourbonnais sont désormais invités à signaler les moustiques tigres qu’ils voient sur le site signalement-moustiques, en fournissant une description du moustique aperçu et, éventuellement, en l’accompagnant d’une photo. Depuis 2019, le département fait l’objet d’une surveillance pour enrayer le développement de ce moustique, vecteur de dangereuses maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika. « L’année dernière, nous avons eu un premier cas autochtone en Auvergne-Rhône-Alpes. Un cas importé d’un pays où la maladie est répandue a été piqué par un moustique tigre à son retour en France. Le moustique a contaminé une personne sur le territoire, dans le Rhône », explique Solenn Reignault, chargée de mission sur les environnements extérieurs à l’ARS.
Des pièges installés dans l'Allier
Au mois de mai, pour la première fois, 39 pièges pondoirs ont été installés dans 14 communes de l’Allier : « Elles ont été sélectionnées en fonction de leur proximité avec des villes importantes, avec des sites sensibles comme des hôpitaux ou encore des stations thermales », affirme Solenn Reignault. Ces pièges offrent un environnement de développement favorable aux moustiques tigres, et permettent ainsi de les localiser. En effet, ce moustique se déplace très peu : « Il ne va que rarement au-delà de 150 mètres de son lieu de naissance, donc, si l’on voit un moustique tigre, c’est probablement qu’il est né chez nous ou chez notre voisin », détaille Solenn Reignault. La préfecture de l’Allier a partagé un communiqué donnant les éléments qui permettent de reconnaître le moustique tigre : « Il est très petit, 5 mm. Il est rayé noir et blanc. Il pique durant la journée. Sa piqure est douloureuse. »
Ensemble, évitons l’implantation du moustique tigre dans l’Allier ! 1 surveillance active est mise en œuvre sur le département depuis cette année avec la possibilité de signaler sur une plateforme la présence du moustique tigre dans le département. Infos ?https://t.co/CdxhDNeoTC pic.twitter.com/VQkYSObQs8
— Préfet de l'Allier (@Prefet03) June 11, 2020
Eviter les eaux stagnantes
Signaler les moustiques tigres permet de retrouver le lieu de ponte facilement. Depuis le début de l’année, 5 signalements ont été effectués dans l’Allier, mais pour l’heure, 4 d’entre eux ne correspondaient pas à un moustique tigre. Une enquête entomologique est en cours pour déterminer si des moustiques tigres sont présents dans la zone du dernier signalement. L’ARS a également fourni des recommandations à destination des particuliers pour éviter la prolifération : « Il faut vider les coupelles, éviter les réservoirs d’eau stagnante en extérieur. Retirer tous les objets abandonnés qui pourraient servir de récipient, vider au moins une fois par semaine les soucoupes, les seaux, les vases, ou les remplir de sable. Il faut également vérifier l’état de ses gouttières », explique Solenne Reignault. Le moustique se développant en particulier dans les gîtes créés par l’homme, il n’est que rarement présent dans les environnements naturels comme les lacs. En Auvergne-Rhône-Alpes, les départements les plus touchés par le moustique tigre sont le Rhône, l’Isère et la Savoie.