L'association de défense de l'environnement Générations Futures a dévoilé mardi 20 novembre la carte de France des lieux où sont vendus pesticides et substances les plus toxiques. Si l'Auvergne fait plutôt bonne figure, l'Allier est le département auvergnat où l'on vend le plus de pesticides.
Générations Futures a rendue publique mardi 20 novembre la carte de France des départements les plus exposés aux pesticides, notamment les plus néfastes pour la santé. Les départements auvergnats ne sont pas montrés du doigt par cette étude. A l'exception du département de l'Allier, qui se distingue. Ainsi, en 2017, le Bourbonnais arrive à la 11e place des ventes de pesticides avec un total de 1 590 792,69 kg. Le glyphosate est la substance la plus vendue.
Le Cantal épargné
L'association de défense de l'environnement a utilisé une base de données qui dépend du ministère de la Transition écologique, la BNV-D (Banque nationale de ventes des distributeurs). Cette base intègre l’ensemble des déclarations annuelles des fournisseurs de pesticides en France. Un tableur de près de 770 000 lignes dans sa version la plus condensée, rien que pour 2017, qui montre où les produits sont achetés.
Avec ces résultats, l'Allier apparaît à la 15e place des départements sur la carte de vente des pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens, avec 1,85 kg par hectare. En comparaison, le Puy-de-Dôme figure à la 81e place avec 0,26 kg par hectare. Quant au Cantal, il est relativement épargné et arrive à la 94e place avec 0,06 kg par hectare.
Dans son étude, Générations Futures a décidé de "récompenser" ironiquement les départements les plus "accros au glyphosate", cet herbicide le plus vendu au monde. Cette année les "Glyph'Awards" sont décernés au Vaucluse, à La Réunion et à la Martinique.
Des résultats à nuancer
En l’absence de mesures nationales sur la pollution des sols et de l’air par les pesticides, cette base de données BNV-D est celle qui offre la vision la plus nette sur l’exposition de la population à ces produits. Mais elle n’est pas parfaite. D’abord, parce que les informations fournies proviennent des déclarations des distributeurs eux-mêmes. L’autre limite est que le produit n’est pas forcément épandu dans la commune où il est acheté.