Ce week-end du 3 août ont lieu les championnats de France des chevaux miniatures à Vichy. L'occasion de nous intéresser à cette race fascinante, résultat de plusieurs années de croisement génétique.
Pour Luna et Moon, pas question de s'éclipser face aux grands. Du haut de ses 4 ans, la petite fille concoure au championnat de France de chevaux miniatures à Vichy, les 3 et 4 août. Charlène, la maman de Luna, ne cache pas sa fierté : « Il y a un chronomètre mais ce que les juges vont le plus noter c'est la relation et la complicité qu’on va avoir avec le cheval : faire un tracé juste, ne pas lancer son cheval n’importe comment sur l’obstacle… Luna nous a fait une belle démonstration, je suis très fière ».
Du travail à pied
Ce ne sont pas des poneys mais bien des chevaux. Ils ont la particularité d'avoir un très bon caractère, parfois comparé à celui du chien. Dimitra Kambouris, 16 ans, est conquise : « La complicité n’est pas du tout la même. A cheval, on monte, on sent mieux certaines choses, mais avec les chevaux miniatures, on est plus proches. Ce n’est que du travail à pied. »
Une sélection génétique
Les chevaux ne dépassent pas 89,5 cm au garrot. Ils sont le résultat d'une sélection génétique réalisée au fil des années, explique Jérémy Bertheau, secrétaire de l’association française du cheval miniature : « Il n’y a pas de modification génétique humaine, aucune. On est malheureusement associés à une maladie, le nanisme, à laquelle on fait très attention. Cela va réduire la taille mais cela reste une maladie, une tare du cheval. C’est le fait d’une sélection qu’on en soit arrivé là. »
Un jury pointu
Pour les juges, la notation est la même que pour les autres races, assure l’un d’eux, Phillipe Plantif : « Sur un grand cheval, on arrive plus facilement à détecter les défauts. Sur les petits, c’est plus compliqué. » Les chevaux miniatures sont de plus en plus nombreux dans les élevages et dans les concours. A Vichy, on réfléchit à ajouter un troisième jour de compétition.
-Propos recueillis par Romain Leloutre