Mardi 2 février, 3 hommes ont écopé de peines de 6 à 8 mois de prison ferme à Cusset, près de Vichy dans l’Allier. Vendredi 29 janvier, ils avaient visé la brigade de gendarmerie d’Ebreuil avec des mortiers de feu d’artifice, sans faire de blessé.
Trois hommes de 18 à 28 ans ont été condamnés à des peines de six à huit mois de prison ferme, mardi 2 février à Cusset, près de Vichy, dans l’Allier, pour des tirs de mortiers d'artifice sur une gendarmerie, selon leurs avocats et le parquet. Le premier, âgé de 28 ans, déjà connu de la justice pour des faits de vol, a été condamné à huit mois de prison, avec mandat de dépôt, a indiqué le procureur de la République Éric Neveu. Les deux autres, âgés de 21 et 18 ans, au casier judiciaire vierge, ont écopé de six mois de prison, avec mandat de dépôt pour le plus âgé.
Une violation consciente du pacte républicain
"Ces violences aggravées ciblant volontairement les gendarmes et leurs familles constituent une violation consciente du pacte républicain par ces trois individus", a commenté le magistrat. Le tribunal est allé plus loin que les réquisitions du ministère public qui avait réclamé six mois de prison avec mandat de dépôt pour les trois prévenus, jugés en comparution immédiate.
Pas de blessé
Vendredi 29 janvier, à l'issue d'une soirée, les trois hommes avaient visé avec des mortiers de feu d'artifice la brigade de gendarmerie d'Ebreuil, ainsi que l'immeuble abritant les logements des militaires et de leurs familles. Aucun gendarme n'avait été blessé mais jusqu'à sept jours d'incapacité de travail pour préjudice psychologique ont été délivrés à quatre gendarmes et à l'épouse de l'un d'eux, selon la gendarmerie.
Des peines démesurées
"Ce sont des peines démesurées. Je crois que l'on prête à ces jeunes des intentions qu'ils n'avaient pas. Ils ont voulu faire un tour, s'amuser avec des feux d'artifice et l'un d'eux a bêtement eu l'idée d'aller à la gendarmerie", a déclaré à l'AFP Anne-Cécile Bloch, avocate du prévenu de 21 ans. "J'entends le ressenti des gendarmes visés mais la peine est inadaptée à la situation et à l'âge de mon client qui vient d'avoir 18 ans et a été décrit comme un suiveur", a relevé Manon Chaumeil, avocate du plus jeune, qu'elle dit "dépassé par ce qui lui arrive".