Les chaleurs de l’été 2018 et le manque d’eau dans les ruisseaux compliquent le travail des éleveurs de l’Allier qui n’ont plus d’eau pour abreuver leurs bêtes et doivent déjà puiser dans les réserves de fourrage pour les nourrir.
Au bord du ruisseau qui traverse son exploitation sur la commune de Taxat-Senat dans l’Allier, Romain Chavenon, éleveur de vaches Salers fait un triste constat, il ne reste qu’un mince filet d’eau "c’est vraiment sec, on n’a plus de quoi abreuver les vaches, c’est catastrophique". Un peu plus loin dans le pré, la marre ne lui sera d’aucun secours : "les bêtes viennent boire dans le petit creux d’eau mais le niveau est tellement bas, elles ne peuvent pas boire de l’eau propre, on est obligé de les mettre sur l’induction", autrement dit l’eau courante du réseau, qui a un prix. Le compte est vite fait, Romain Chavanon a 100 vaches qui boivent chacune 90 litres d’eau par jour.
Chez son cousin à Chantelle, également dans l’Allier, l’herbe jaunie est insuffisante pour nourrir les charolaises : "on n’a pas d’eau depuis 2 mois et demi ou très peu d’eau donc on n’a aucune pousse d’herbe, depuis le 14 juillet, j’alimente les bêtes avec les stocks".
En Auvergne, l’Allier est le département le plus touché avant le Cantal où une partie du territoire est entrée en alerte renforcée. Des mesures que justifie Sylvaine Astic, la sous-Préfète de Vichy "l’objectif est de faire que les niveaux d’eau soient de nouveau plus élevés, que les débits en eau soient plus importants et faire en sorte aussi que la mortalité piscicole soit la moins importante possible".
Les dernières pluies dans l’après-midi du 23 août n’ont pas encore permis d’inverser la tendance.