Dans le village de Barberier (Allier), les ralentisseurs sont régulièrement vandalisés. Le maire, Philippe Château, reçoit même insultes et menaces de mort. Une situation qui exaspère les habitants.
Les trois ralentisseurs du petit village de Barberier dans l’Allier ont été une nouvelle fois vandalisés. Dans ce village entre Gannat et Saint-Pourçain-sur-Sioule, les dos d’âne installés il y a 4 ans sont régulièrement la cible de dégradations.
Ralentir le trafic sur la route
Il y a encore 4 ans, les véhicules roulaient à plus de 80 km/h sur cette portion de route du village. Mais depuis l’installation de trois ralentisseurs successifs sur 600 mètres, la vitesse a été limitée à 30 km/h. « Moi je suis pour, parce que les voitures allaient beaucoup trop vite. Souvent, on se demandait si elles allaient s’arrêter au bout de la rue, au fond du fossé », défend Huguette Courtinat, riveraine depuis 1951. Si certains s’en réjouissent, cet aménagement n’a visiblement pas fait que des heureux.
Des dégradations récurrentes : « C’est une catastrophe »
Régulièrement, les ralentisseurs sont dégradés. « Il y eu des tonnes et des tonnes de peinture l’année dernière, il en reste encore d’ailleurs, déplore le maire du village, Philippe Château. C’est une catastrophe : tous les quatre matins j’ai des traces d’huile ou de la peinture ou quelque chose. » Les réparations engendrées par ces dégradations ont déjà coûté 4 000 euros à la petite commune.
Le maire du village menacé de mort
En plus des réparations et du coût financier, le maire de Barberier, est régulièrement la cible de menaces : « J’ai reçu des lettres de menaces, des menaces de mort, du chantage. Chez moi c’est pareil, j’ai reçu de la peinture, de l’huile de vidange, des pneus, des sacs poubelles. Ça va vraiment très loin. »
« Dans notre village, les relations c’est notre point fort, défend Geneviève Soigneux, riveraine depuis 12 ans. On peut être de n’importe quel bord, on s’écoute et on se respecte. Sauf quelques-uns visiblement, les irréductibles, mais peut-être que l’on aura des noms, qui sait. » Une enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Vichy.