L'équipe de rugby fauteuil est ambitieuse pour les Jeux Paralympiques à Paris. Adrien Chalmin et Nicolas Valentin, deux compétiteurs d’Auvergne, espèrent rapporter la première médaille paralympique de leur discipline.
Les 12 du rugby fauteuil sont réunis à Vichy avec leur staff, impatients d’en découdre à Paris pour vivre et donner le même bonheur que leurs collègues valides, médaillés d’or. Nicolas Valentin, champion auvergnat, trépigne d’impatience. « Ça a l’air incroyable, ça donne envie. On voit qu’il y a une bonne ambiance, en plus on gagne. On a envie de faire pareil, que le public nous soutienne, on n’a pas envie de décevoir. Je pense qu’on a un groupe fait pour gagner une médaille. »
"Ca a été ma vie pendant 20 ans"
Nicolas Valentin va vivre ses deuxièmes jeux après Tokyo. Né prématuré, victime d’un manque d’oxygène, il rencontre Adrien Chalmin qui l’emmène avec lui. Chalmin, espoir du rugby français victime d’un accident, se retrouve tétraplégique à 19 ans. Le rugby fauteuil est une planche de salut. « Pendant 20 ans, le rugby a été ma passion et mon élément de reconstruction, de plaisir et de voyage. Ça a été ma vie pendant 20 ans. Une page se tournera certainement après mais je pense que cela m’a permis de me reconstruire en tant qu’homme et de bâtir l’individu que je suis aujourd’hui ». L’Auvergnat était déjà capitaine de l’équipe à Londres en 2012, l’un des pionniers de la discipline.
Plus de moyens
Cédric Nankin, le défenseur, est arrivé en 2013. Entre les débuts et aujourd’hui ils ont l’impression que leur sport s’est transformé. Eux, qui ont fini 6ème aux dernières Paralympiades, rêvent en grand pour 2024 : « On a réussi à avoir un peu plus de moyens qui nous permettent de se rencontrer plus souvent, c’est important. On aurait aimé plus de rencontres avec des adversaires d’autres pays dans le top mondial. On en a fait quelques-unes, on a pu voir et travailler des choses. Le but est de mettre tout ça en place dans les semaines qui viennent »
Une progression marquée
Bob Vanaker, entraîneur de l'Equipe de France, y croit : « La France a fait une progression énorme. Jouer des matchs contre le top mondial en disant « On peut essayer mais on ne peut jamais gagner », maintenant, ça c’est fini. On est dans le top mondial nous aussi. On est capables de battre tout le monde. » Premier match le 29 août. Les Français se frotteront au Danemark, à l’Australie et à la Grande-Bretagne en phase de groupe. Pour ensuite on l’espère, décrocher une médaille.