Lancé, il y a quelques années, le projet de contournement nord-ouest de Vichy est de nouveau sur la table. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a annoncé, via une lettre, à plusieurs élus de l'Allier avoir demandé une déclaration d'utilité publique du projet.
C'est une surprise après l'avis défavorable rendu par la commission d'enquête en février dernier. Le projet promet de réduire le passage des camions dans plusieurs communes. Une fausse solution pour l'opposition.
C’est un serpent de mer qui refait surface. Le contournement nord-ouest de Vichy se dessine à nouveau grâce au ministre des Transports, Clément Beaune, qui a demandé à la préfète de région de reconnaître l'utilité publique du projet. Un aboutissement pour les communes concernées. Parmi elles, la ville de Charmeil. Son maire, Franck Gonzales, indique : “On a remué ciel et terre. On a lancé une pétition auprès de la population. On a récolté 2500 signatures qu’on a déposées à Mme la préfète récemment à Vichy".
Un espoir pour les habitants
Avec près de 2000 camions qui traversent le centre-ville de la commune chaque jour, le projet est une lueur d’espoir pour les habitants qui subissent les nuisances. Thierry Genolet, habitant de Charmeil, confie : “On attend avec impatience le contournement. Énormément de camions passent ici, il y a du bruit, on n’a plus de ruralité”. Marwa Ben Slama, une autre habitante soupire : “Je dors très très mal. Le week-end on essaie de se reposer mais on n’y arrive pas”.
Un projet obsolète selon certains élus
Cet appui du ministre des Transports est une surprise pour l’opposition qui dénonce un projet obsolète et écocide avec 4 zones humides impactées. Arnaud Petelet-Valero, cosecrétaire EELV Pays de Vichy fustige : “On doit trouver des solutions sauf que nous, on n’est absolument pas d’accord avec les solutions qui sont proposées. Malheureusement, c’est la logique de ces dernières années qui pense à croire que lorsque l’on a un problème de flux trop important sur une route, on doit faire une autre route. Et on se rend compte que cette solution n’est plus du tout pertinente dans ce contexte de changement climatique”.
Les écologistes préconisent des solutions alternatives comme des dispositifs pour empêcher la circulation pour poids lourds sur les départementales. Mais une question reste encore en suspens : qui financera les 75 millions d’euros de travaux ? Pour l’heure, l’Etat n’a pas encore indiqué la hauteur de sa participation dans le projet.