Vendredi, une partie du personnel de l'hôpital de Vichy était en grève pour dénoncer la situation jugée désastreuse des urgences : accueil des patients, ou plutôt stockage, attente, manque de moyens, manque de médecins... Rien ne va plus. 

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Le rassemblement n’a duré qu’une heure, vendredi matin devant les urgences de l’hôpital de Vichy, mais la colère gronde depuis longtemps, et ne semble pas prête de s’éteindre. Entre 11h et 12h, ils étaient une centaine à manifester pour des soins de qualité. Parmi eux, des personnels des urgences, bien sûr, mais aussi des soignants d’autres services, excédés par la détérioration des conditions d’accueil des patients.

Tous dénoncent en fait la situation catastrophique des urgences : un service régulièrement engorgé par les brancards qui s’accumulent dans les couloirs, des patients qui attendent des heures, des places d’hospitalisation que l’on n’arrive plus à trouver….

Mais les personnels dénoncent aussi les solutions dites alternatives pour parer à l’urgence, comme l’installation de lits de fortune dans les chambres déjà occupées. Ils s’indignent de la déprogrammation de rendez-vous dans certains services pour pouvoir accueillir les malades venus des urgences. Le personnel n’en peut plus : certains médecins urgentistes pourraient même quitter le service dès le mois de mai, ce qui rendrait la situation encore plus critique. Les syndicats réclament donc des moyens supplémentaires et dénoncent la dégradation des conditions de travail.

De son côté, la direction reconnaît que les urgences traversent un épisode de tension importante depuis quelques jours, une situation rencontrée aussi dans d'autres hôpitaux de la région.  Concernant le personnel médical, le centre hospitalier poursuit sa politique active de recrutement mais est confronté à une pénurie régionale de médecins urgentistes : à ce jour, 60 postes sont à pourvoir sur la seule région Auvergne. A moyen terme (courant 2018), des travaux consistant à dédoubler les box seront effectués dans le service des Urgences  afin de limiter les attentes sur brancards dans les couloirs. A plus long terme, l’établissement est engagé dans un vaste travail collaboratif avec différents partenaires externes et internes, dont les collectivités locales, pour fluidifier les flux de patients entrant et sortant.

Lundi, les représentants du personnel ont rendez-vous à la sous-préfecture pour évoquer une situation qu’ils estiment désastreuse

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