Un Canadair dans le ciel de l'Allier. Mardi 28 mars, en début d'après-midi, nombreux sont ceux qui ont pu apercevoir un bombardier d'eau remplissant ses réservoirs sur le plan d'eau de Vichy. On vous explique pourquoi.
C'est un spectacle particulièrement insolite auquel les badauds ont pu assister sur le plan d'eau de Vichy. Un Canadair y a rempli ses réservoirs ce mardi 28 mars. Le « Pélican », surnom donné à l’avion bombardier d’eau de la sécurité civile, a ensuite volé dans le ciel de l’Allier. Au sol, des officiers sapeurs-pompiers sont présents. A tour de rôle, dans le cadre d'un exercice, ils guident l’avion, s’assurent qu’il a bien repéré les obstacles, que la zone est dégagée et l’autorisent à ouvrir les vannes. Le capitaine Anthony Durantet, chef de colonne feux de forêt au SDIS de l’Allier, explique : « Sur ce genre d’exercice, la difficulté est de se représenter la même chose avec le pilote. Vu du haut et vu du sol, ce n’est pas toujours très évident. Il faut réussir à se comprendre sur l’objectif qui est fixé ».
Un risque "grandissant" d'incendies dans l'Allier
Mais avant les travaux pratiques, la matinée est consacrée à des ateliers théoriques avec le « Pélican », stationné sur l’aérodrome de Vichy-Charmeil. Il s’agit d’une journée de consolidation des acquis dans l’Allier à laquelle participent une quarantaine d’officiers : la moitié vient des 11 autres départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le lieutenant-Colonel Eddy Peyrard, conseiller technique départemental en feux de forêt et d’espaces naturels au SDIS de l’Allier, souligne : « Il est important pour nous de se remémorer, chaque année, les gestes, les comportements à adopter pour travailler avec des moyens aériens. Traditionnellement, en début d’année, nous préparons la saison estivale qui est la saison la plus propice aux incendies, afin d’être dans les meilleures conditions pour lutter contre les incendies. Le risque est grandissant dans le département ».
En Auvergne, seul le lac d’Allier à Vichy est suffisamment grand pour accueillir un « Pélican ». Il lui faut au minimum 2 000 m pour remplir ses soutes : 6 tonnes d’eau sont écopées en moins de 12 secondes.
