Malgré des chutes précoces et prometteuses, la neige n'est pas, une nouvelle fois, au rendez-vous des vacances de Noël dans les stations de moyenne montagne, mais les professionnels "n'enregistrent pas à ce stade de désistements massifs parmi les amateurs de glisse".
"Il n'y a pas de précipitations depuis un mois, la faute à l'anticyclone à l'origine des pics de pollution dans les vallées" résume Michel Giraudy, président de France Montagnes, une association regroupant les principaux acteurs de la montagne."On a eu une belle chute de neige en novembre entre le 23 et le 25 qu'on a complétée avec les canons à neige qui marchent toutes les nuits tant qu'il fait froid et on peut descendre jusqu'à 1.400 mètres dans certaines stations sur des pistes de neige de culture" comme aux Arcs ou à Méribel.
A plus basse altitude, la neige est presque absente.
Du fait du puissant anticyclone qui s'est installé sur l'Hexagone depuis environ trois semaines, des températures "souvent très douces" règnent en montagne, le mercure ayant grimpé le 10 décembre dans les Alpes jusqu'à 6° à 3.000 m d'altitude.
A 2.500 m, l'épaisseur de la neige atteint 1,50 m dans les Alpes. "Pour l'instant, la météo n'impacte pas les réservations et on n'a pas de désistements, d'autant que Noël se réserve à la dernière minute. Par ailleurs, on a toujours des demandes très pressantes pour le Jour de l'An", explique le président de l'Association nationale des maires des stations de montagne,Charles-Ange Ginesi.
Selon l'Observatoire national des stations de montagne, Atout France, le taux de réservation était de 50% sur la premier semaine des vacances de Noël et de 70% pour la seconde, soit une moyenne de 55%, contre 60% l'hiver dernier.
Les vacances de printemps se présentent bien
Pour les professionnels et les syndicats, il est encore difficile de mesurer l'impact du manque de neige sur les 120.000 emplois répertoriés en station, dont 80% de saisonniers.
"C'est compliqué (...) car les embauches devraient se faire ce week-end (...). Dans certaines stations, il n'y a pas de souci mais l'an dernier entre 20% et 30% des saisonniers sont restés sur le carreau" à la suite du faible enneigement, indique Antoine Fatiga, délégué national CGT des remontées mécaniques et pistes.
Les hébergeurs de la montagne affichent malgré tout leur optimisme. Ils enregistrent déjà "une avance de 50% pour les réservations pour les vacances de printemps par rapport à 2015."C'est très réconfortant pour nous", confie l'un d'eux.
Selon France-Montagnes, le chiffre d'affaires estimé 2015-2016 de l'activité touristique en montagne en hiver a été de 9 milliards d'euros dont 1,3 milliard pour les domaines skiables. Il y a plus de 350 stations de ski en France.