La fresque, créée en 1979 à la bourse du travail, est la plus ancienne de l’artiste, considéré comme l’un des pères fondateurs du Street Art, encore visible aujourd’hui. L’association Spacejunk Grenoble a lancé une campagne de crowfunding pour la sauver.
Une fresque de 5 mètres de haut sur 14 de large
En 1979, Ernest Pignon-Ernest a passé plusieurs mois à Grenoble. Il s’est inspiré d’affiches syndicales récoltées sur place et de ses échanges avec les habitants pour réaliser une fresque sur les dangers et bienfaits du travail à la Bourse du Travail.Cette fresque est la plus ancienne de l’artiste encore visible aujourd’hui mais le mur qui la porte s’effrite inexorablement et la fresque s’efface peu à peu.
Opération sauvetage
Dans le cadre du Grenoble Street Art Fest, qui aura lieu du 8 au 26 juin 2016, le centre d’art Spacejunk Grenoble s’est donné pour mission de ramener à la vie cette œuvre historique.Reportage Marie Michellier et Vincent Habran
Intervenants : Jérôme Catz, directeur Artistique du Centre d'Art Spacejunk; Ernest Pignon-Ernest (entretien réalisé par Spacejunk); Quentin Hugard, responsable du Centre d'Art Spacejunk
Pour la reconstituer à l’identique, il est nécessaire de reconstruire intégralement le mur. Un projet estimé à 50.000 euros. Pour réunir les fonds, l’association Spacejunk Grenoble a lancé une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank du 1er avril au 21 mai 2016.
Cette restauration de l’œuvre se déroulera en 4 étapes:
Dans un premier temps, il a fallu retrouver les images d’archive de l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest, mais également partir à la recherche des affiches que l'artiste avait consultées à l'époque aux archives municipales et départementales de l'Isère.
S’en suit un travail de numérisation des négatifs et de reconstruction numérique de l’œuvre à l’échelle 1.
En parallèle de la réfection du mur, l’œuvre sera imprimée sur une toile à usage extérieur.
Enfin, la toile sera marouflée à même le mur restauré de la Bourse du Travail et protégée par un vernis anti-UV afin de garantir la longévité de l’œuvre.
Contreparties en échanges des dons
En échanges des dons, les mécènes, qu’ils soient amoureux de Grenoble ou de l’art contemporain, auront droit à des petites attentions particulières mais pas seulement.Des sérigraphies exclusives de l’artiste, tirées de l’œuvre « Etude pour Grenoble 1976 » et signées par l’artiste seront proposées.