Jeudi soir, sur France 2, François Hollande est devenu le premier président à ne pas briguer un second mandat. Ce renoncement, annoncé à 20 heures depuis le palais de l'Elysée, a provoqué des réactions très diverses, de l'hommage à la consternation en passant par la moquerie, notamment sur Twitter.
Ira ? Ira pas ? Le feuilleton qui alimentait ces derniers mois la politique française a pris fin jeudi 1er décembre vers 20 heures. François Hollande ne sera pas candidat à sa succession.
"Aujourd'hui, je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle" a reconnu le chef de l'Etat.
Silence radio de Laurent Wauquiez et Gérard Collomb
Le constat est largement partagé sur Twitter depuis l'annonce. Partisans et opposants à Hollande ont réagi sur le réseau social, et à l'exception notable du président de la région Laurent Wauquiez ou du maire de Lyon Gérard Collomb, de nombreux hommes et femmes politiques de la région ont également commenté ce renoncement.
La décision du président a notamment été saluée par les membres du Parti Socialiste. Le sénateur de la Drôme Didier Guillaume, qui évoquait lundi encore sur une candidature du pérsident, a avoué qu'il n'était pas au courant. "Hier j'étais très triste".
Quant à l'ancien président de la région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne, il mentionne les électeurs qui ne veulent "pas être condamnés au désespoir et à la rage face à la droite réac".
Je veux saluer la décision d'un homme d'État, qui a toujours fait passer l'intérêt de la Nation avant sa personne ➡️ https://t.co/hXGNbGYZwl pic.twitter.com/yk2dRXTiq8
— Najat Belkacem (@najatvb) 1 décembre 2016
Je n'étais pas au courant. Hier j'étais très triste. Auj je suis combatif. Parce que je veux que le bilan de ce quinquennat soit réhabilité
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 2 décembre 2016
#Hollande Les citoyens que je rencontre sont dans l'attente et ne veulent pas être condamnés au désespoir et à la rage face à la droite réac
— Jean-Jack Queyranne (@jjqueyranne) 1 décembre 2016
#francoisHollande vient de redonner à la gauche une chance de rebondir Elle doit la saisir et se rassembler dans la primaire #responsabilite
— Jean-François Debat (@JFDebat) 1 décembre 2016
Lucidité, responsabilité et avertissement des dangers du projet #Fillon p la #France : @fhollande a pris la bonne décision @Elysee pic.twitter.com/oIbm25DEhu
— maurice vincent (@mauricevincent_) 1 décembre 2016
Décision digne, responsable et sûrement douloureuse pour l'homme. A nous d'être forts, rassemblés et à la hauteur. #Presidentielle2017
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) 1 décembre 2016
@fhollande a décidé de faire le sacrifice de sa candidature & de se mettre au-dessus de la mêlée dans l'intérêt de la #Gauche & des français
— Jean Louis Gagnaire (@JLGagnaire) 1 décembre 2016
@fhollande avait toute la légitimité pour repartir. Sa décision est donc empreinte de responsabilité pour la France et pour la gauche.
— Nathalie NIESON (@nnieson) 1 décembre 2016
Mais l'hommage n'est pas unanime chez les socialistes. Le député ligérien Régis Juanico, soutien affiché de Benoît Hamon, s'est montré plutôt sec après le discours de François Hollande, ajoutant dans un autre tweet que le chef de l'Etat "aurait été inspiré d'écouter les alertes des élus de la Nation" sur la question de la déchéance de nationalité.
Quant au président du conseil départemental de l'Ardèche Hervé Saulignac, il s'est montré plus laconique... et plus acide aussi.
Je prends acte de la décision du #PR qui ne me surprend pas tant les conditions politiques d'un 2e mandat n'étaient + réunies depuis lgtps
— Régis JUANICO (@Juanico) 1 décembre 2016
#DirectPR Rentrer dans l'histoire par la porte de sortie.
— Herve Saulignac (@hsaulignac) 1 décembre 2016
Chez Les Républicains, le constat en tout cas presque unanime, et seul le commentaire du député du Rhône Georges Fennec, qui salue "un départ gaullien et démocratique" détonne avec ceux de ses camarades.
Le député du Rhône Patrice Verchère critique par exemple "l'échec collectif de sa majorité et la peur d'affronter le vote des français", tandis que le sénateur drômois Hervé Mariton raille un François Hollande "lucide dans l'échec".
#hollande saluons un départ gaullien et démocratique
— Georges FENECH (@GeorgesFENECH) 2 décembre 2016
Le retrait de #Hollande marque l'échec de son quinquennat, l'échec collectif de sa majorité et la peur d'affronter le vote des français.
— Patrice VERCHERE (@PatriceVerchere) December 1, 2016
.@fhollande, lucide dans l'échec
— Hervé Mariton (@HerveMariton) 1 décembre 2016
François Hollande aura pris une seule bonne décision durant son quinquennat : ne pas se représenter. #DirectPR
— Nora Berra (@BerraNora) 1 décembre 2016
#Hollande : 2012 le mensonge 2016 l'échec 2017 le soulagement #Fillon l'alternance pour la FRANCE
— PhilippeMeunier (@Meunier_Ph) 1 décembre 2016
Et le verdict est le même chez les centristes de l'UDI, puisque le député-maire de Montélimar Franck Reynier appelle quant à lui à l'alternance, après ce qu'il estime être un aveu d'échec de la part du président.
François #Hollande et la gauche reconnaissent leurs échecs. Place à l'alternance ! pic.twitter.com/w6aFKjSlhE
— Franck Reynier (@FranckReynier) 2 décembre 2016
L'annonce ne sera "qu'un ravalement de façade" déplore de son côté la drômoise Nathalie Arthaud, ex-conseillère municipale à Vaulx-en-Velin (Rhône) et porte-parole de Lutte ouvrière, candidate à la présidentielle.
#Hollande pas candidat. Pour une fois, je ne suis pas contre ! Mais comme pour la droite, ce ne sera qu'un ravalement de façade...
— Nathalie Arthaud (@n_arthaud) 1 décembre 2016
Sans surprise, les réactions ne se sont pas non plus faites attendre au Front national. Le chef du groupe FN au conseil régional Christophe Boudot raille le "président normal" et sa "sortie originale et attendue".
Le président normal contraint par l'échec de ses politiques à fait une sortie originale et attendue. #Hollande
— Christophe Boudot (@ChBoudot) 1 décembre 2016
Avec le président sorti de la course, son Premier ministre Manuel Valls a en tout cas toute latitude pour participer à la primaire de la gauche fin janvier, face notamment à ses anciens ministres Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon.