La petite malade est aujourd'hui devenue une jeune femme (presque) comme les autres... Atteinte de la mucoviscidose depuis son enfance, Noémie a bénéficié il y a un an et demi d'une greffe des deux poumons. Depuis, elle a démarré une nouvelle vie !
Après l'école primaire, le collège, puis son premier emploi, périodes durant lesquelles elle devait composer avec les contraintes de sa maladie, une nouvelle vie s'offre à Noémie Péreau. Depuis novembre 2013, la jeune femme, atteinte de mucoviscidose (une maladie génétique qui touche les voix respiratoires), vit avec deux poumons tous neufs. Elle coule aujourd'hui des jours heureux à Moulins, où elle s'est installée avec son petit ami. "Je ne pense plus à respirer, ça c'est le plus gros de la chose. Marcher, courir, chanter, m'installer avec mon ami... voilà les choses que les gens font naturellement ! Maintenant, je peux faire comme tout le monde", se réjouit Noémie.
La dernière fois que France 3 Auvergne l'avait rencontrée, en 2012, Noémie était inscrite sur la liste d'attente pour une greffe de poumons. Un an plus tard, un soir de novembre, son chirurgien l'appelle pour lui dire qu'un greffon compatible est disponible. Un choc. "La greffe je pensais que je n'allais pas l'avoir", confie-t-elle. Elle se souvient avoir alors ressenti "de la joie, de la peur, mais surtout de la joie.... parce qu'on ne pense pas forcément que ça va mal se passer, en fait on pense que ça va être une nouvelle vie tout de suite".
Le bonheur de vivre normalement
Un mois plus tard, elle ressort de l'hôpital cardiologique de Bron, près de Lyon (Rhône), avec deux nouveaux poumons. Elle qui, depuis son enfance vivait avec de lourds traitements et toussait jour et nuit, expérimente "la respiration profonde". "Je n'ai plus du tout d'oxygène, je n'ai plus du tout de kiné, j'avais aussi des compléments alimentaires, des choses comme ça, je n'en ai plus du tout (...) maintenant je mange normalement sans gêne, sans rien", explique Noémie.Restent aujourd'hui les médicaments anti-rejets, quelques antibiotiques et un peu de prudence face aux moisissures et aux bactéries, mais la jeune femme a presque oublié sa maladie : "Je dis maintenant souvent : 'j'avais la mucoviscidose'. Je l'ai toujours puisque c'est dans mes gènes... mais avant je vivais beaucoup avec ça, avec elle, je vivais en fonction d'elle. Maintenant je vis en fonction de la greffe, mais c'est moins une contrainte pour moi. Je suis libre!"
Noémie entend bien profiter de cette liberté avec ses proches. Elle projette de voyager et cherche un travail dans le secrétariat ou la comptabilité.