Après Villefontaine, il faut "faire attention à ne pas jeter l'opprobre sur l'ensemble du personnel", déclare la ministre de l'Education nationale

En 2014, l'Education nationale a prononcé 16 révocations définitives d'enseignants, qui venaient d'être condamnés pour des agissements pédophiles ou pour détention d'images pédopornographiques, a déclaré, ce mercredi 1er avril, la ministre de l'Education, tout en appelant à la prudence. 

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"Il y a eu 16 cas de condamnation en justice pour des affaires liées à la pédophilie" ou la pédopornographie, qui ont toutes entraîné une révocation définitive de l'enseignant condamné, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem lors d'un point de presse, après la révocation d'un directeur d'école à Villefontaine et la suspension de deux autres enseignants, en Moselle et près de Rennes.

Il faut "faire attention à ne pas jeter l'opprobre sur l'ensemble du personnel", a-t-elle ajouté, rappelant que l'Education nationale compte environ un million de fonctionnaires, dont 840.000 enseignants.

La réunion entre procureurs généraux et recteurs, organisée sous la tutelle des ministres de la Justice et de l'Education, se déroulera la semaine prochaine, a précisé Mme Vallaud-Belkacem. Cette réunion a pour objectif de rappeler l'obligation aux services de la Justice de signaler à ceux de l'Education toute condamnation d'un membre de l'Education nationale pour des faits de pédophilie ou de pédopornographie.

Cette obligation de transmission des informations est soulignée dans une circulaire de la garde des Sceaux, dont la publication la plus récente date du 11 mars dernier. Mais elle n'est pas toujours appliquée, comme l'ont montré les affaires de Villefontaine et de Rennes.

Les casiers judiciaires des fonctionnaires sont examinés à leur embauche, mais rarement en cours de carrière. La réunion s'interrogera donc sur un éventuel "systématisme" ou "régularité" dans ce processus pour le personnel éducatif, a ajouté Najat Vallaud-Belkacem.

Le fonctionnement normal de l'Education nationale et de la Justice, "dès lors qu'on a connaissance de faits graves, est de suspendre" l'enseignant, a rappelé la ministre. Si les faits s'avèrent réels, la personne est révoquée.

Interview

Interview de Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l'Education Nationale


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