Après le violent incendie de Grenoble, l'union de quartier Chorier-Berriat évoque un acte criminel

Bruno de Lescure, président de l'union Chorier-Berriat, n'y va pas de main morte au lendemain de l'incendie qui a fortement ému les habitants, mercredi 18 juin. Pour lui, et pour de nombreux riverains de l'ancien bâtiment du Greta partiellement détruit, le sinistre est d'origine criminelle. 

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Ils ont vu les flammes, ont eu peur pour les voisins du bâtiment désaffecté en feu, ont frémi à l'idée d'imaginer des squatteurs pris au piège. Les habitants des rues d'Alembert et Raspail sont encore tout émus quand ils racontent ce qu'ils ont vécu mercredi soir. Puis l'émotion laisse place à la colère. C'est le moment où l'on déballe, sans même penser à la diffamation qui est un délit en France. On résumera leur pensée par une réflexion: "c'est un incendie criminel!"

"Comment expliquez-vous qu'un bâtiment muré, dont le système électrique est désactivé, prenne feu de l'intérieur", commente Bruno de Lescure, le président de l'union de quartier Chorier-Berriat, "comment expliquez-vous que le feu prenne au 1er étage alors qu'il n'y a plus d'escalier!". Pour lui, les 6 squatteurs vus dans le secteur, et qui ont été longuement recherchés par les pompiers, étaient "des gens payés pour faire ce boulot!".

Mais qui aurait intérêt à incendier un bâtiment désaffecté? "Alors ça!", répond un riverain en levant les yeux au ciel. Puis il disparaît.

Contexte tendu

"Les habitants se font un film, pour l'instant on ne privilégie aucune piste", témoigne une source policière, "le contexte est tendu en raison d'un projet immobilier, voilà ce qui les fait parler sans réfléchir. Faut les comprendre, ils sont encore sous le choc de l'incendie."

Effectivement, le bâtiment désaffecté, d'où est parti le feu qui s'est propagé à la toiture d'un immeuble voisin, doit être démoli, normalement fin juin, avant la reconstruction d'une résidence sur trois étages. Des habitants ont présenté deux recours contre le projet. Ils auraient préféré des services à cet endroit, comme une crèche. Après cet épisode, les riverains souhaitent maintenant que la mairie retire le permis de construire. Ils soupçonnent "quelque chose de louche". 

Interview réalisée par Jordan Guéant et Vincent Habran

Les habitants s'étonnent que le permis de construire ait été attribué deux jours avant le deuxième tour des élections municipales qui a fait basculer la mairie.

Et le promoteur dans tout ça. Il a refusé de répondre aux questions de France 3 Alpes. Il serait sur le point de signer son achat de 4000m2 dont un quart a été détruit par les flammes. 

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