Qui l’eut cru ! Le Picodon, fromage emblématique de la Drôme et de l’Ardèche est victime de contrefaçon. Consommateurs, attention, tous les fromages vendus sur les étals ne se valent pas !
Il est petit, rond et typique de l’Ardèche et de la Drôme : le Picodon, fromage de chèvre, remporte toujours un franc succès sur les marchés, aussi bien chez les touristes que chez les locaux.
Une fabrication artisanale rigoureuse
Mais n’est pas Picodon qui veut, le cahier des charges qui permet aux 165 producteurs d’apposer leur étiquette certifiant l’AOP du produit est très stricte.
Un Picodon digne de ce nom doit peser près de 60g, être au lait cru de chèvre, affiné minimum 12 jours.
Sa fabrication est artisanale, les bêtes pâturent à l’air libre et aucun fourrage n’est importé pour les nourrir.
Pour être sûr de consommer un véritable picodon, observez bien l’étiquette, elle comporte toujours sur son bord gauche un croissant de lune et la mention appellation d’origine contrôlée.
Un fromage protégé
L’utilisation du nom Picodon sur des fromages, sans cette étiquette, est punie : jusqu’à 2 ans de prison et 300 000€ d’amende.
Gare aux ressemblances trompeuses. Tous les palets de fromages à la croute fine et fleurie, aux bords arrondis, ne méritent pas leur place à votre table.
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Karine Mourier, la présidente du syndicat du Picodon AOP est formelle, le fromage a de la tenue, s’il est affaissé ou s’il est trop crémeux, voire coulant, il ne remplit pas les critères.
« Le Picodon c’est un fromage qui peut devenir un petit peu sec donc on ne peut pas avoir un fromage coulant. » La dégustation est également révélatrice d'un produit authentique : « Là il y a une pointe amertume qui arrive surtout en arrière-gout et le Picodon ce n’est pas un fromage qui doit devenir amère. »
La contrefaçon du Picodon pénalise toute la filière, le syndicat du Picodon AOP a embauché une personne qui surveille la fraude sur les marchés et sur internet.
