Un an après le séisme qui a détruit de nombreuses habitations dans la ville du Teil en Ardèche, le secours populaire est toujours aussi sollicité et le nombre de bénéficiaires a même augmenté. L’heure est encore au relogement et à l’accompagnement des sinistrés.
Deux jours par semaine, les bénévoles remplissent les caddies d'une cinquantaine de personnes reçues désormais sur rendez-vous pour respecter les règles sanitaires.
Un an après le séisme de magnitude 5,4 qui a frappé le Teil en Ardèche, les bénévoles se souviennent comme d'hier de l'urgence, et de l'élan solidaire.
"On est partis dans tous les sens, on a paré au plus urgent, avec des meubles, des vêtements, de la vaisselle. Il y a eu beaucoup de dons et puis après des personnes de l'extérieur sont venues nous aider", raconte Martine Gibert, bénévole.
Tout de suite après le séisme, le nombre de bénéficiaires a augmenté. L'association vient aujourd'hui en aide à 200 familles supplémentaires par rapport à l'an dernier. Heureusement, pour faire face à cette demande, le nombre de bénévoles a augmenté dans les mêmes proportions. "Il y a des gens qui sont venus d'un peu de partout. Du Teil mais aussi de plus loin. J'ai des bénévoles qui continuent à venir de Pierrelatte, entre autres" se rejouit Patrick Heyraud, Président du Secours Populaire du Teil.
Ophélie Lucas était déjà bénévole, elle est encore plus présente cette année, portée par l'élan solidaire. Comme d'autres après le séisme, cette habitante s'est retrouvée à la fois bénévole et bénéficiaire. Elle a regagné sa maison il y a quinze jours et toutes ses affaires restées sur place sot hors d'usage. A son tour, elle a bénéficié d'un gros coup de main avec un canapé, des meubles et des équipements pour ses enfants. "J'ai eu beaucoup d'aide, y compris pour les déménagements... Ils ont été là !" affirme-t-elle sur un ton reconnaissant avant d'ajouter : "ça fait passer de l'autre côté du miroir" un peu comme si elle n'avait jamais imaginé se retrouver un jour dans cette situation.
2 000 habitations ont été sinistrées et de nombreux édifices publics détruits le 11 novembre 2019. Les établissements scolaires, les espaces culturels, les deux églises, le centre socioculturel, de nombreuses voiries, l’hôtel de ville ont été endommagés et la municipalité avait alors lancé un appel à la solidarité. Une cagnotte est toujours en ligne pour créer un fonds de soutien. En un an, 112 258 euros ont déjà été récoltés.