Ardèche : la châtaigne en voie de disparition ?

Cette année, la récolte de chataigne est historiquement basse. Entre la grêle du début d'été 2019, les parasites et la sécheresse, c'est toute une filière qui est fragilisée. 

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Pas une année sans une calamité. On pourrait le dire de pas mal de cultures françaises ces dernières années, mais pour la châtaigne c'est particulièrement vrai. Avec 2500 tonnes en 2019, la récolte est historiquement basse, et on est loin des 5000 tonnes habituellement annoncées ... même si les champignons -le chancre et l'encre-, un parasite -le cynips- ont déjà mis a mal les statistiques des dernières années. 


La fin d'une époque ?


Le châtaigner, présent à l'état naturel depuis toujours en Ardèche, est de plus en plus en recul. Oublié l'âge d'or, 1860 et les 40 000 tonnes de fruit produits annuellement. En un siècle, la surface exploitée est ... divisée par deux, passant de 60 000 hectares en 1870 à 6 000 hectares en 1960. En cause : le changement des habitudes alimentaires, les maladies, l'exode rural et ... l'apparition de l'industrie des tanins. Au 19eme siecle, il était devenu plus rentable d'abattre des arbres pour en extraire des tanins à destination de l'industrie de la soie.
 

Des plans successifs


De la tenue de congrès en création de syndicat des producteurs, les opérations de sauvegarde vont apparaitre et tener d'endiguer la chute de la production. Et le dernier en date, celui de 2017 intitulé "Châtaigneraies traditionnelles", n'a pas d'autres objectif : accroître la production de fruit AOP 450 tonnes par an, en aidant à la plantation, le greffage, le débrousaillage ou encore l'élagage.
 

Des arbres pas adaptés aux fortes chaleurs


Mais la vérité c'est que l'arbre tel qu'on le connait ne supporte pas les sécheresse à répétition. Il y a a bien la possibilité de l'hybridation des variétés, mais l'échelle de temps est longue, celà demande des moyens et les variétés de ce type sont consommatrices d'eau. Et puis imaginer de l'irrigation à grande échelle en Ardèche, compte tenu des températures de plus en plus folles et de la topographie des lieux, reste un voeu pieux.

Que les gourmets se rassurent, la survie des marrons glacés AOP d'Ardèche n'est pas en jeu cette année, mais pour combien de temps ... mystère.





 
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