Le Chatus : un cépage typiquement Ardèchois souvent méconnu. Pour cause, il a été relancé il y a quelques années par des vignerons passionnés. Samedi 3 et dimanche 4 décembre, des caves ouvrent leurs portes pour présenter le millésime 2014 après deux ans d'affinage.
Ce jeudi 1er décembre, le père et le fils Allamel s'activent sur une parcelle de vignes très spéciale. Il s'agit des plus anciens ceps de Chatus existants, panté en 1883 juste après une dévastatrice épidémie de Phyloxera.
De génération en génération, ces vignes ont été entretenues, cultivées, même lorsque l'état ne leur reconnaissaient aucune valeur.
C'est ici le point de départ de la renaissance du Chatus en Ardèche.
Un cépage né au XVI° siècle
Dans les années 80, c'est le Gamay qui est roi sur ces côteaux ardéchois.Une poignée de viticulteurs imagine alors relancer la production du cépage local, dont on retrouve mention dès le XVI siècle.
Il faut alors une décennie pour obtenir le droit de mettre le mot chatus sur les bouteilles, le temps de revoir sa classification.
Et des années encore pour qu'il trouve une place de choix .
Produits par une cinquantaine de viticulteurs
Aujourd'hui le Chatus s'exporte jusqu'en Asie ou aux Etats-Unis.
Une cinquantaine de viticulteurs le produisent, en cave coopérative, ou sur les domaines.
Et il faut prendre son mail en patience. Non seulement ils le récoltent à la main, mais l'affinage dure ensuite près de deux ans.
16 000 bouteilles sur le marché
La cuvée 2016 prend place en ce moment dans les futs de chêne, tandis que le millésime 2014 s'apprète à être présenté au public. 16 000 bouteilles sont mises sur le marché chaque année.Voir le reportage de Vanessa Fize, Nicolas Ferro et Cécile Boutain avec :
- Jean-Luc Allamel, viticulteur
- Maxime Serret, viticulteur
- Sylvain Gras, oenologue Conseil
- Christophe Reynouard, président du Syndicat des producteurs de Chatus
Un reportage de Vanessa Fize, Nicolas Ferro et Cécile Boutain avec :
Jean-Luc Allamel, viticulteur
Maxime Serret, viticulteur
Sylvain Gras, oenologue Conseil
Christophe Reynouard, président du Syndicat des producteurs de Chatus