"Ça m'aide beaucoup, les fins de mois sont difficiles", l'association Espoir distribue des colis alimentaires, un relais des Restos du Cœur

Les Restos du Cœur aident les plus démunis, mais en raison du grand nombre de bénéficiaires, les barèmes d'attribution ont changé. Ceux qui touchent un peu plus sont alors réorientés vers d'autres associations. Notamment vers l'association Espoir implantée à Privas.

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Tout l’hiver, à Privas, l’association Espoir, née en 1985, va prêter main-forte à l'antenne privadoise des Restos du Cœur. Elle permet aux plus démunis, souvent des personnes isolées ou des familles monoparentales, de bénéficier de colis alimentaires.

Colis alimentaires

Une fois par semaine, Julien récupère les invendus des supermarchés, des produits frais. À l'épicerie solidaire de l'association Espoir, il vient aussi chercher des fruits et légumes. Les invendus de l'épicerie sont donnés. Une fois son camion rempli, ce salarié de l'association d'entraide prépare les colis pour les plus démunis. Des denrées alimentaires pour la semaine. 

Des bénévoles, comme Chantal, lui prêtent main-forte pour constituer les colis alimentaires. "Ça me permet de sortir de l'appartement et de me sentir utile auprès de personnes qui en ont tellement besoin", explique-t-elle. "Ça fait mal au cœur quand on les voit dehors. Si j'avais plus de moyens financiers, je les aiderais, mais je ne peux pas," déplore-t-elle.

Marine, âgée de 23 ans, ne travaille pas. Elle vit grâce aux allocations adulte handicapé. Aujourd’hui, la jeune femme a le sourire et repart du centre les bras bien chargés. Des produits d'épicerie, mais aussi des produits frais. "Tout me va, je mange de tout, je ne suis pas difficile", explique la jeune femme. "Ça m'aide beaucoup, oh oui ! Parce que les fins de mois sont difficiles. Avec les factures, à la fin du mois, c'est compliqué", explique la bénéficiaire. "Avec les animaux, il ne me reste même pas 100 euros." La jeune femme est venue dans les locaux de l'association avec un chien minuscule. Même chose pour une autre bénéficiaire venue chercher un colis alimentaire ce jour-là, son reste à vivre n'excède pas les 200 euros mensuels.

"Reste-à-vivre"

À Privas, l'association reçoit les bénéficiaires écartés par l'association fondée par Coluche, car ils touchent un peu plus que le barème fixé à 800 euros. Même principe que les Restos, l'association donne des colis alimentaires aux plus démunis. Aux Restos, les bénéficiaires sont inscrits pour toute la durée de la campagne hivernale. L'association Espoir fonctionne un peu différemment.

"Chez nous, la demande est étudiée pour quatre semaines. Au bout d'un mois, la situation doit être réétudiée. La situation est revue," explique Marie Rey, assistante sociale de l'association. "On va regarder la situation à un instant T. On va prendre en compte les ressources du ménage et toutes ses charges. Après, en fonction du reste à vivre, on va appliquer notre barème. Sur quatre semaines, la personne ou le ménage peuvent avoir droit à une ou trois aides alimentaires," ajoute l'assistante sociale.

Aider les Restos

D'ordinaire, cette association n'est pas ouverte en période hivernale. "Notre aide alimentaire s'arrête alors et les Restos du cœur prennent le relais", note Marie Rey. Mais cette année, la situation est particulière face à la hausse du nombre de demandes. L'association Espoir a répondu présent à l'appel des Restos et a décidé d'ouvrir son dispositif d'aide alimentaire sur la période hivernale pour les habitants du bassin de Privas.

"Les Restos du cœur de Privas sont venus vers nous, car ils ont augmenté leur barème. Leur crainte, c'était que des personnes se retrouvent sans aide alimentaire", explique l'assistante sociale.

Les bénéficiaires sont souvent des personnes isolées ou des mères seules. Pour n’oublier personne, une distribution alimentaire a lieu également à l’extérieur des locaux de l'association, dans le quartier populaire Lancelot. 

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