Le maire de la commune, Philippe Touati (DVG), en a décidé ainsi avec l'ensemble de son exécutif. Il a pris cet après-midi un arrêté municipal de fermeture de son école publique.
"Je ne suis pas en mesure de garantir la sécurité sanitaire des enfants de l'école. Je considère qu'à la lecture du protocole de 54 pages diffusé par le Ministère de l'Éducation Nationale, les conditions ne sont pas réunies et qu'on est loin du zéro défaut que préconise l'inspecteur d'académie" Philippe Touati, maire de Cruas.
Un protocole trop contraignant
Selon le maire de Cruas, ce protocole est difficile à respecter. Il nécessiterait beaucoup plus de personnel communal qu'il n'en a.Aujourd'hui, dix employés de la mairie travaillent pour l'école, selon le maire "il en faudrait trois fois plus".
Le protocole stipule que les enfants ne doivent pas se croiser dans la cour de récréation. Les enfants doivent aller seul aux toilettes ce qui implique que pour les maternelles, un employé doit accompagner chaque élève. De plus, une personne doit accueillir les élèves à l'heure de rentrée. Il faut aussi une personne qui régulièrement nettoie les poignées de porte, les interrupteurs, tout ce que les enfants touchent etc...
En classe, les enfants ne doivent pas se faire face. Ils ne doivent pas toucher les jouets, ni se prêter des crayons.
"Tout cela mis bout à bout, nous ne sommes pas en capacité de respecter l'ensemble du protocole. S'il y a un risque, je ne veux pas le prendre. Aujourd'hui, on a un gouvernement qui décharge sa responsabilité sur les maires et les enseignants. Assumer une quelconque responsabilité sur la transmission du virus aux enfants, aux professeurs et au personnel communal, ce n'est pas quelque chose que je peux accepter. Je ne veux pas prendre cette responsabilité" Philippe Touati.