Les commerçants d'Aubenas ont manifesté leur colère contre le mouvement des Gilets jaunes. Le rond-point Terres de Millet occupé depuis un mois par les Gilets jaunes a été évacué par les CRS. Tout s'est déroulé dans le calme.
13h ce jeudi 13 décembre : à l'initiative de la Chambre de Commerce et d'Industrie de l'Ardèche, une centaine de commerçants d'Aubenas a manifesté sa colère contre les Gilets jaunes. Dans le calme, les commerçants d'Aubenas ont fait deux fois le tour du rond-point de la zone commerciale Ponson-Moulon.
Un commerçant : "On a été patient jusqu'à présent mais on ne peut plus se permettre d'avoir un cinquième samedi bloqué par les Gilets jaunes. C'est une question de survie. Les pertes sont considérables, entre 20 et 80% de perte selon les magasins"
Un autre commerçant : "Nous demandons le rétablissement complet et à court terme de la circulation du rond-point bloqué par les Gilets jaunes. La République doit reprendre ses droits et les citoyens doivent pouvoir retrouver la liberté de circuler"
Sous les recommandations de la police qui encadrait la manifestation, les commerçants ne se sont pas rendus au rond-point Terres de Millet situé deux cents mètres plus loin là où se trouvent les Gilets Jaunes. La discussion prévue initialement entre les deux parties n'a pas eu lieu finalement.
Vers 15h, une centaine de policiers issus des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) est intervenue pour évacuer du rond-point les Gilets jaunes. Cette opération s'est déroulée de manière pacifique, les CRS se sont interposés autour des Gilets jaunes les repoussant au delà des campements. Aucun affrontement avec les forces de l'ordre n'a eu lieu.
Dans la foulée et sous le regard des Gilets jaunes, une tractopelle est intervenue pour détruire les baraquements installés sur le rond-point depuis un mois.
Réactualisation (le 14 décembre à 10H)
Dans un communiqué, la CGT s'indigne de l' "expulsion manu militari des gilets jaunes". Elle précise que les personnels de la direction interdépartementale des routes du massif central ont refusé d' apporter leur concours à la destruction de leurs abris. Elle dénonce la réquisition sous la contrainte de ces personnels : "C'est donc sous la menace de poursuites judiciaires et de licenciement que les agents ont été contraints d'intervenir"
Pour elle, "cette attitude autoritaire n'est pas conforme à un état de droit". Elle appelle à se joindre au mouvement des Gilets jaunes, vendredi 14 h au rond point Ponson d' Aubenas.
Le reportage de Nicolas Ferro et Vanessa Fize :