Ce samedi 19 octobre 2024, c'est KaS Product qui a clôturé la fête du rock’n’roll à Aubenas en Ardèche. Le groupe dans sa nouvelle formation s'est produit sur la scène de la salle Le Bournot pour le plus grand plaisir des mélomanes nostalgiques des années postpunk.
La programmation de cette fête du rock a fait la part belle aux années 80. Le postpunk a eu notamment la présence du groupe Kas Product, comme point d'orgue.
New wave hexagonale
Né au début des années 80 dans l'est de la France, Kas Product était l'invité d'honneur pour la fin du festival. Sa chanteuse Mona Soyoc ne cachait pas sa joie d'être pour la première fois sur scène en Ardèche malgré les intempéries.
Le trio, qui a écrit la plus grande partie de son histoire dans les années 80, continue de sillonner les scènes de l'hexagone. Après des décennies d'absence, Kas Product revient.
Mona Soyoc est désormais accompagnée de Pierre Corneau à la basse et Thomas Bouetel au clavier.
Dès leurs premiers enregistrements, la presse musicale, ne tarit pas d'éloge. Le trio est épinglé comme pionnier de la cold wave française. Ce sont ces sons si emblématiques d'une époque que les spectateurs ont pu de nouveau écouter hier à Aubenas. "Nous avons été invités à participer à ce festival. KaS Product s'est reformé en trio, après la mort de mon compagnon, Spatsz, avec qui on avait fondé le groupe en 1980. Aujourd'hui nous présentons une nouvelle visite des morceaux originaux de Kas, mais revisités car il y a une basse électrique et des synthés. Il y aura aussi des nouveaux morceaux composés par le nouveau trio." La sortie d'un nouvel opus est prévue pour février 2025.
Ancêtre de l'électro
La figure de proue de KaS explique que les sons des années 80 résonnent actuellement dans la production musicale. La musique reste un éternel recommencement, "il y a toute une jeune génération, plein de gens que je rencontre qui utilisent les mêmes instruments que ceux que nous utilisions et qui proclament être les enfants de KaS Product !"
KaS Product a trouvé son public en France et à l’étranger grâce notamment à des paroles en anglais. "Quand on disait "NO FUTUR", on voulait inventer notre futur, on refusait le monde qu'on voulait nous imposer. Tout cela passait par les vêtements, la musique, une attitude", dit-elle.
"Dans notre public, bien sûr qu'il y a des "têtes blanches", mais on a le plaisir de voir toute une jeune génération qui n'a aucun complexe à aimer notre musique. C'est ce qui est formidable avec la musique, il n'y a pas de barrières de génération, ça réunit tout le monde. Il y a même des parents accompagnés de leurs enfants qui viennent faire signer un disque car les gamins sont fans."