Nouvelles actions des jeunes agriculteurs. Ils s'en sont pris à des permanences de députés qui ont voté la motion de censure. Façades murées, dépose de ballots de paille, fumier déversé, ils s'inquiètent du report des promesses faites au monde agricole prévues dans la loi de finances.
Plusieurs permanences de députés de l'Ardèche et de la Drôme ont été la cible des jeunes agriculteurs dans la soirée du 8 décembre. Façades murées, dépôt de ballots de paille, fumier déversé, ils souhaitaient ainsi manifester leurs inquiétudes face à la censure du gouvernement.
"Droit dans le mur"
Sur une banderole, on pouvait lire : "la censure nous envoie droit dans le mur".
Un arboriculteur explique son action : "on avait négocié des exonérations qui permettaient la survie de nos exploitations, mais nos responsables politiques nous ont envoyé dans le mur".
Même si le projet de loi était imparfait, on a perdu beaucoup avec la chute du gouvernement, il va falloir tout recommencer avec le nouveau. On demande à nos députés un gouvernement qui puisse tenir dans la durée.
Vladimir, agriculteur
Selon Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, "on espère que rapidement, on aura un Premier ministre et un ministre de l'Agriculture". Le vote de la censure par les députés risque de tout retarder. Toujours selon leur représentant, ce matin sur France Inter,"on allait avoir du concret, on se retrouve à zéro".
Pour Hervé Saulignac, député PS de l'Ardèche, "il fallait voter la censure pour protéger les Français". Invité de nos confrères France Bleu Drôme-Ardèche, ce lundi matin, il a expliqué que les textes prévus dans le projet de loi de finances pourraient être à nouveau votés en janvier "avec des décrets d'application rapide".
Il a ajouté qu'il était prêt à rencontrer les agriculteurs dans la matinée.