Les militants de la ZAD de Saint-Péray en Ardèche, ont quitté les lieux avant d'être délogés par la police

Une décision de justice avait ordonné leur évacuation, mais les militants présents sur cette ZAD ont choisi de ne pas attendre. Ce week-end, ils ont quitté les lieux et attendent désormais la décision de la préfecture de l'Ardèche sur la poursuite, ou non, du chantier.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce lundi 25 novembre au matin, les policiers municipaux de Saint-Péray (Ardèche) sont venus constater la rumeur. Alors qu'ils devaient être évacués ce lundi, les militants mobilisés sur place ont fait le choix de quitter les lieux ce week-end, avant que la police n'intervienne. Sur place, la quinzaine de personnes est bien partie, satisfaite d'une décision du tribunal administratif "largement en [leur] faveur"  qui préconisait la suspension de la procédure. Une "victoire temporaire" se satisfait l'un des militants mobilisés qui a motivé leur départ prématuré des lieux, visant également à "laisser la faune et la flore revenir sur les lieux" occupés depuis plusieurs semaines. 

Les services de la mairie doivent intervenir dans la semaine pour débarrasser la ZAD (zone à défendre), et plus particulièrement les miradors installés par les militants pour surveiller les mouvements des forces de l'ordre.

Deux visions s'affrontent

À la frontière entre Ardèche et Drôme, ces défenseurs de la nature sont opposés au projet de création d'une déviation routière à Saint-Péray. Selon eux, ce projet est dépassé et encouragerait les flux de circulation dans un habitant naturel. "Ce projet menace à la fois les terres agricoles et la biodiversité", explique Didier Ariagno, le Président de la Frapna Drôme Nature Envrionnement. "On est sur un corridor écologique entre les coteaux et la plaine du Rhône. Côté ardéchois, on a peu de plaines irrigables, ce sont des terres bonnes à préserver pour l'avenir".

De son côté, la communauté de communes "Rhône Crussol" porteuse du projet, continue de défendre un "projet crucial pour le territoire" qu'elle certifie respectueux de la réglementation Natura 2000, la loi sur l'eau et "toutes les autres obligations environnementales". Dans un communiqué publié le 16 octobre dernier, elle rappelait que ce boulevard de deux voies "arboré et végétalisé vis[ait] à fluidifier la circulation, réduire les nuisances sonores et améliorer la sécurité des habitants de Guilherand-Granges et Saint-Péray, en déviant notamment les poids lourds hors des centres-villes". Le maire et président de l'agglomération, Jacques Dubayd (divers droite) a également porté plainte pour une banderole menaçante sur laquelle était inscrite "Dubay sous terre".

Poursuite ou non des travaux ? La réponse dans les prochaines semaines

Alors que les travaux sont actuellement suspendus, la préfecture de l'Ardèche doit annoncer, dans les prochaines semaines, la poursuite, ou non, des travaux.

En attendant, les militants assurent se montrer "vigilants quant au fait que la communauté de communes et les entreprises choises n'entament pas de travaux". 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information