Le loup est soupçonné d'être à l'origine de l'attaque d'un troupeau de brebis, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Lespéron en Ardèche. Quinze sont mortes, six autres ont été blessées.
Un an après une première attaque qui avait fait 4 décès parmi leurs brebis, deux frères qui élèvent des brebis sur les hauteurs de l’Ardèche, à une encablure de la Lozère, ont vu leur troupeau à nouveau attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi.
Selon le syndicat des Jeunes agriculteurs de l’Ardèche, le loup serait à l’origine de cette attaque qui a tué 15 brebis et en a blessé six autres. Pourtant, les brebis ne semblent pas évoir été dévorées...
Les agents de l’Office national de la Chasse et de la faune sauvage qui se sont rendus sur place jeudi, «l’attaque de loup est non écartée». Traduction : c’est probablement une attaque due a loup, mais ce sont les analyses en labo qui confirmeront cette première constatation d’ici deux semaines. Les prélèvements de poils et de salive qui ont été effectués jeudi sur les carcasses vont être scrupuleusement examinés. Ce sont les morsures qui, en premier, permettent d’orienter les agents de l’ONC vers le loup. «Ces morsures sont différentes de celles des chiens, le mode opératoire diffère aussi», rappellent les spécialistes.
Les chiens patous n'ont pas protégé le troupeau. Pouquoi ?
Pour l’heure, les deux éleveurs, Guillaume et Laurent Chaze, installés en Gaec sur la commune de Lespéron, sont sous le choc.C’est le syndicat des jeunes agriculteurs qui aborde le sujet. «L’attaque s’est produite en pleine nuit sur un lot de 220 brebis (sur les 450 que compte l’exploitation) qui dormaient en extérieur dans un parc grillagé et clôturé d’un fil électrique», explique Bertrand Sylvain, son président. Les mesures de protection étaient conformes.
Mais ce que personne ne comprend, c’est pourquoi les quatre chiens patous qui dormaient avec les bêtes n’ont rien fait pour empêcher la prédation. Surtout dans un parc fermé.
A quoi servent alors ces chiens dont la prise en charge financière, qui revient à l’Etat, est coûteuse ?
Les remboursements des bêtes tuées, quant à eux, n’interviendront que dans un an, rappelle le président des JA. à condition que les analyses confirment l’attaque du Canis Lupus.