Les cours d'activité physique adaptée (APA) permettent aux malades de Parkinson de conserver leur autonomie et de rompre leur isolement.
Le Comité Parkinson Ardèche propose aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson des cours d'activité physique adaptée (APA) pour garder la forme et rompre leur isolement.
Michelle Ollier, déléguée du comité Parkinson Ardèche, est persuadée de l'intérêt de ces cours et s'est alarmée quand elle a vu les chiffres de fréquentation chuter. Seulement une centaine d'adhésions pour tout le département alors c'est la seconde maladie neurovégétative en France (200 000 diagnostics). Elle-même atteinte de Parkinson, elle met toute son énergie pour convaincre les autres malades de ces bienfaits. "Ça permet de faire une activité physique, mais c'est surtout important au niveau du lien social parce qu'on rencontre d'autres personnes et on se rend compte qu'on n'est pas seul".
On laisse les gens sur le bord de la route et ils y restent
Bien sur la pandémie puisse expliquer que les malades ne fassent plus le déplacement pour assister au cours mais Michelle avance d'autres raisons, plus profondes. "L'annonce du diagnostic est souvent faite assez rudement. La personne a l'impression d'être seule au monde, d'être la seule à avoir ce problème alors qu'en fait plus on en parle, plus on arrive à vivre mieux la maladie. On peut continuer à vivre, à rire". Michelle va même plus loin dans son explication. "Avec le Covid, il y a beaucoup de gens qui me téléphonent, qui ont besoin de parler, de rencontrer du monde mais ils ne vont pas au cours parce que la maladie, les gens la vivent un peu comme une honte". Elle est persuadée que la méconnaissance de cette maladie par le grand public qui l'associe uniquement à des tremblements, stigmatise les malades et renvoie une mauvaise image. Très volontaire, Michele aimerait pouvoir lancer un appel pour remotiver les troupes pour que tous se "boostent" et s'ouvrent aux autres.
Des cours adaptés à chacun pour préserver l'autonomie
Goeffroy Courbon, lui, est enseignant Réseau Appui Santé Drôme/Ardèche. Dans ses cours, il est très vigilant et s'adapte à chacun. Son objectif est que tous les volontaires puissent préserver leur autonomie et avoir un bonne qualité de vie. Il leur fait travailler leur équilibre, leur maitrise en respectant l'envie de chacun pour ne pas les décourager. C'est quasiment du sur-mesure. Il n'est pas dupe. "Si je leur impose quelques chose dont elle ont besoin mais dont elles n'ont pas envie, ce n'est pas bénéfique". En complément des effets bénéfiques du sport, lui aussi voit tous les bienfaits d'être en groupe.
Annick vient au cours. C'est sa fille qui l'a inscrite. Avant la maladie, elle faisait beaucoup de couture et de tricot. Aujourd'hui, elle ne peut plus le faire. Elle est très contente de venir aux cours et résume tout en quelques mots : "ça me fait du bien, je bouge et je voie d'autres personnes". What else ?