Des mesures de restriction ont été prises pour accompagner et prévenir les conséquences importantes de la baisse de débit des cours d'eau dans le département. Plusieurs cas d'alerte et alerte renforcée ont été pris par les autorités.
Depuis le début de l’été, l’insuffisance globale de précipitations conjuguée à des températures très élevées a eu pour conséquence la diminution sensible des débits des rivières dans l'ensemble du département. Malgré les dernières pluies et les baisses de température, les débits restent très faibles. Pour l'heure, Météo France et les services hydrologiques n'entrevoient pas de perspective d’amélioration durable.
Résultat, sur le bassin hydrographique de l’Eyrieux, les débits continuent de diminuer, nécessitant le passage en niveau de crise, rejoignant le Doux sur cette situation. Sur le bassin hydrographique de la Cance, les débits sont à un niveau tellement bas que le niveau d’alerte est passé en catégorie renforcée. Les bassins hydrographiques de l’Ardèche et de Loire-Allier restent en alerte renforcée. Seules les rivières Ardèche (partie avale), Chassezac, et Fontolière sortent des dispositifs de restriction.
Des débits inquiétants
Sur la Cance, le débit est désormais de 360 litres / seconde, soit douze fois moins que la moyenne annuelle, 4 m3 par seconde.
L'alerte renforcée n'entraîne pas, à ce stade, de risque de mortalité pour les poissons. Côté agriculture, les professionnels ont droit à trois nuits par semaine pour arroser leurs parcelles. Un tour est organisé entre les utilisateurs.
Plus grave est la situation sur les rivières Eyrieux et Doux. Sur la première, le débit est tombé à 80 litres / seconde, moitié moins sur la seconde, à 40 litres. Bien plus bas que ces dernières années, où les débits n'étaient déjà pas fameux en fin de saison.
Pour la Direction des Territoires de l'Ardèche, c'est là qu'il y a danger pour les poissons. Ils risquent l'asphyxie du fait de la non permanence de l'écoulement de la rivière. A certains endroits dans le lit, se forment des petits plans d'eau fermés et très peu profonds. De vrais pièges pour la ressource halieutique, d'autant que les ruisseaux qui alimentent le bassin versant sont souvent à sec. Et ne peuvent donc donner lieu à une salvatrice remise à niveau.
Les agriculteurs ainsi que les particuliers ne peuvent strictement pas pomper dans les cours d'eau pour l'arrosage ou toute autre utilisation.
Vers des interdictions plus strictes ?
En fonction de l’évolution ultérieure des débits, des mesures supplémentaires pourront être prises prochainement. S’agissant des mesures de restrictions d’eau à respecter, les usagers doivent se reporter aux dispositions prévues par l’arrêté cadre du 09 juillet 2018. En fonction de situations locales plus difficiles, les maires peuvent également prendre des mesures plus contraignantes.
De plus amples informations sur le dispositif de gestion de la sécheresse sont disponibles sur le site Internet de la préfecture de l’Ardèche : http://www.ardeche.gouv.fr /