Un million d'euros attribué par la justice à 33 ex-salariés d'une usine de textile automobile au Cheylard en Ardèche

Ils avaient contesté le motif de leur licenciement. Le tribunal des prud'hommes d'Annonay a donné raison à 33 ex-salariés de l'usine Tesca basée au Cheylard, et condamné le groupe français à leur verser un million d'euros.

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C'est une véritable victoire, après une longue bataille menée par les salariés de cette usine, spécialisé dans le textile automobile, et basée au Cheylard, en Ardèche. Chacun des 33 salariés qui avaient saisi le tribunal des prud'hommes va obtenir une part égale du million d'euros auquel l'entreprise vient d'être condamnée.

Retour en 2016, le site "Chomarat" et ses employés sont alors "cédés" au groupe Tesca. Un groupe présent dans 15 pays et employant alors 3500 employés dans le monde. A cette époque, déjà, les salariés de Cheylard font part de leur opposition à cette vente. Ils obtiennent alors 30 mois de garantie d'emploi.

Une fermeture contestée

À l’automne 2019, Tesca annonce la fermeture de son site de production au Cheylard, pour "motif économique". Le groupe français veut fermer l’usine et supprimer ses 50 emplois. Le jeudi 16 juillet 2020, une trentaine de salariés se lancent dans une procédure de conciliation au conseil des prud’hommes à Annonay. Ils souhaitent contester le motif économique de leur licenciement. Mais pas seulement. Ils demandent également des dommages et intérêts pour tous ceux qui ont perdu leur emploi.

Le 25 mai 2021 s'est enfin déroulée l'audience au Conseil des prudhommes, afin d'obtenir la requalification des licenciements économiques en "licenciements nuls ou sans cause réelle et sérieuse". Le jugement a été mis en délibéré, jusqu'au mardi 4 octobre 2021. L'entreprise tesca, qui a cessé son activité début 2020 entrainant le licenciement de 45 salariés et son directeur (4 salariés avaient été reclassés) a finalement été condamnée par le tribunal des prud’hommes d'Annonay à verser 1 000 000 € pour 33 salariés.

D'après l'ex-délégué syndical CGT Yvan Reynaud, "le jugement précise qu'il n'y a pas de cause réelle de licenciement car l'entreprise a fait trois ans de bénéfices, ce n'est qu'en 2019 qu'il y a eu des pertes."

Aujourd'hui, certains de ces salariés, dont la moyenne d'âge est de 50 ans environ, auraient retrouvé un emploi, à Tournon-sur-Rhône, Vernoux-en-Vivarais, et très peu au Cheylard. Chacun des 33 plaignants devrait percevoir 30 000 euros, alors qu'ils en avaient réclamé le double. 

 

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