Physique, mental, et stratégie... Le roller derby fait appel à toutes nos capacités pour gagner. Ce sport d'équipe, importé des États-Unis, assure le show et la bonne humeur en Ardèche avec les Criminal Nurses.
Olivia Allègre est régulatrice au SAMU. Un métier stressant et intense avec de grandes amplitudes horaires, fortement éprouvé ces dernières années avec la pandémie de la Covid "Aujourd'hui, on a tous besoin de trouver quelque chose qui nous fasse souffler et oublier le quotidien". Alors pour se vider la tête, cette jeune femme de 36 ans pratique le roller derby. Une sorte de catch sur roulettes.
De l'engagement et du show
Discipline qui a émergé aux États-Unis, le roller derby est arrivé en France au début des années 2000. Le club d'Aubenas compte une trentaine de pratiquantes et de nombreux bénévoles. Les patineuses s'entrainent le jeudi soir et le dimanche, mais gèrent aussi toute la logistique des tournois.
C'est un sport qui défoule : physique, tactique, mental, c'est complet.
Olivia AllègreMembre des Criminal Nurses
Olivia apprécie le côté sport collectif et la bonne cohésion du groupe.. Elle a découvert le roller derby en 2014 à l'occasion d'une démonstration et n'a pas raccroché les patins depuis. Elle s'est formée au patinage pendant six mois avant de pratiquer vraiment. C'est la période fresh meat (comprenez viande fraîche).
Aline Rasteau, la présidente du club, est infirmière. Elle aussi cherchait à reformer un collectif "mis à mal par la Covid". Au tout début, elle a été embarquée par les créatrices du club. Auparavant, elle pratiquait le roller en ligne.
C'est toujours une bonne ambiance lors des événements. C'est un sport très inclusif. Tous les corps sont acceptés. Il n'y a pas de grosses, de petites. Pas de question d'âge non plus. Il y a juste des performances physiques.
Aline Rastau, présidente du club de roller derby d'Aubenas
Et effectivement, c'est physique. Lors du face à face, presque tous les coups sont permis. 15 arbitres veillent. L'équipement comprend de nombreuses protections : casque, coudières, genouillères renforcées, protège-tibias, des gants et un protège-dents. Les chutes se font sur un sol dur. Vient ensuite la paire de patins, "chacun la sienne, on ne les prête pas, ce sont nos bébés". Ils sont customisés et arborent des grigris. Les tenues sont très féminines. Short court, maquillage et paillettes.
Côté ambiance, l'influence américaine est bien présente. Tout est orchestré pour être un show. C'est souvent DJ Fawz qui anime les matchs. Il répond présent dès que son emploi du temps le permet et prépare la bande son des matchs avec des morceaux rythmés. "J'essaie de faire des playlists girly pour motiver les joueuses". Le club a sa mascotte, une énorme licorne et son chant d'encouragement d'avant-match : cœur, cerveau, chatte !
Le public ardéchois y a pris goût. "C'est un sport différent des autres. On n'en voit pas de partout. L'ambiance est bonne". "Il y a beaucoup d'action".