Un an jour pour jour après l'attentat de Charlie Hebdo de nombreux hommages ont été rendus aux victimes. Pour les dessinateurs de presse ce jour anniversaire prend aussi une dimension particulière. Michel Cambon a saisi son crayon.
Dessinateur aux Affiches de Grenoble et pour d'autres organes de presse, notamment à Besançon, il se souvient très précisément de ce 7 janvier quand il a appris la nouvelle, "alors qu'il se trouvait à sa table de travail, en pleine ébullition pour trouver ses prochains thèmes d'actualité". Comme tout le monde, il était pétrifié, et, d'un coup de crayon, a jetté sur le papier sa première réaction.
Pour Michel Cambon, les dessinateurs de Charlie l'ont "inspiré dès qu'il a commencé dans le métier, ils furent des exemples, des modèles". Il connaissait Tignous qu'il avait croisé à plusieurs reprises lors de festivals.
Un an après leur mort tragique, s'autorise-t-on toujours à dire ce que l'on a envie de dire, avec des crayons? "Oui, répond Michel Cambon, parce que le dessinateur de presse est un peu le Fou du Roi, que c'est important dans une Démocratie (...), qu'il est essentiel de défendre la liberté d'expression et tout particulièrement en hommage et en soutien à tous les dessinateurs qui à l'étranger subissent une répression terrible".
Extrait du 12/13 de France 3 Alpes