Une jeune Lyonnaise, dont la plaque d'immatriculation était identique à celle des assaillants de Charlie Hebdo, a été entendue hier par la police judiciaire de Grenoble avant d'être mise hors de cause, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
La Citroën C3, abandonnée par les deux tireurs dans le nord-est de Paris lors de leur fuite, portait la même immatriculation que cette Lyonnaise travaillant à Grenoble.
Il s'agissait d'une doublette parfaite (même immatriculation, même modèle, même couleur) permettant à la voiture de ne pas apparaître comme étant volée en cas de contrôle.
Entendue par la police judiciaire de Grenoble tard mercredi soir, la jeune Lyonnaise a été mise hors de cause. Aucun élément n'a permis de raccrocher l'attentat à Charlie Hebdo à la région Rhône-Alpes, selon la même source.
Des investigations techniques plus longues doivent être menées afin de déterminer comment les auteurs de l'attaque ont procédé pour usurper cette immatriculation.
Les deux suspects recherchés pour cet attentat ont été repérés jeudi à la mi-journée près de Villers-Cotterêts dans l'Aisne, et un déploiement du Raid et du GIGN était en cours jeudi dans cette zone.
La police a diffusé dans la nuit les photos de suspects, Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, deux frères, nés à Paris de parents algériens et de nationalité française, "susceptibles d'être armés et dangereux".