Ce vendredi 14 juin au matin, les représentants du monde économique isérois donnaient une conférence de presse, main dans la main, pour relancer le projet autoroutier. Demain les opposants manifesteront à la sortie de l'A 51.
92 kilomètres entre la Saulce dans les Hautes-Alpes et Monestier-de-Clermont en Isère. Voilà ce qui divise depuis des années. Voilà le tronçon manquant de l'A51, censé relier Aix-en-Provence à Grenoble. Son coût: plus de deux milliards d'euros. Trop cher à construire pour l'Etat? A l'automne dernier, le président du Conseil général de l'Isère a donc lancé l'idée de le faire intégralement financer par des concessionnaires privés comme Area ou Vinci.
Ce vendredi matin, tous les acteurs du monde économique isérois réunis à la CCI ont repris à l'unisson la proposition d'André Vallini. Selon eux, un tel chantier génèrerait 2500 emplois locaux. Sans parler du désenclavement économique.
Des arguments qui peuvent faire mouche en cette période de crise, pas auprès des opposants en tout cas, écologistes en tête. Ceux-là prônent un aménagement de la route nationale existante et refusent une autoroute qui, selon eux, défigurerait le paysage et transformerait les communes traversées en désert économique.
Au lendemain de cette conférence des pro-A 51, les anti-A 51 vont à leur tour se faire entendre. Samedi, ils organisent un pique-nique à la sortie de l'autoroute à Monestier-de-Clermont. Ils envisagent également d'emprunter l'A 51 à vélo mais le préfet de l'Isère le leur a interdit.