La région Auvergne-Rhône-Alpes attire les jeunes pour la poursuite de leurs études et pour décrocher un premier emploi. C’est ce qui ressort d’une étude de l’INSEE publiée jeudi 29 juin. La région se distingue également par sa capacité à capter de nombreux actifs.
S’appuyant sur les résultats du recensement de 2014, l’INSEE publie une étude sur les flux migratoires d’Auvergne-Rhône-Alpes. En substance, il apparaît que la région, portée par son dynamisme culturel et économique, est particulièrement attractive pour les étudiants et les cadres d’entreprise.
« En 2014, plus de 121 200 personnes ont quitté une autre région française pour s'installer en Auvergne-Rhône-Alpes, a contrario plus de 104 100 en sont partis » indique l’étude de l’INSEE. En l’espace d’une année, 17.100 personnes se sont installées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une augmentation de 0,2% de la population régionale.
Toujours selon l’étude, la part des personnes qui quittent Auvergne-Rhône-Alpes est la plus faible des régions françaises après la Corse et le Grand Est. En clair : Auvergne-Rhône-Alpes retient plus ses habitants que la plupart des régions.
Une région très prisée des étudiants
La région attire surtout les moins de 50 ans. Ainsi, 40 % de l’excédent migratoire de la région résulte des migrations des 25-39 ans et 19 % de celles des 15-24 ans. Auvergne-Rhône-Alpes, comme les régions du sud et de l’ouest, est très attractive auprès des 15-29 ans. « En 2014, 54 900 personnes de cette classe d’âge se sont installées dans la région. C’est 5 500 de plus qu’il n’en est parti. Cet excédent migratoire induit une augmentation de la population de cette tranche d’âge de 0,4 %, soit l’évolution la plus élevée après l’Île-de-France, l’Occitanie et la Corse » précise l’étude.
Auvergne-Rhône-Alpes est la région qui, après l’Ile-de-France attire le plus d’étudiants. Les aires urbaines de Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble et Saint-Etienne sont celles qui attirent le plus d’étudiants, selon l’INSEE qui précise que : « l’excédent migratoire est essentiellement apporté par les étudiants des aires urbaines de Lyon (+ 2 400) et de Clermont-Ferrand (+ 750). Ce dernier a la particularité d'être, après celui de Montpellier, le campus dont l'excédent d'étudiants contribue le plus fortement à augmenter la population estudiantine de l’aire urbaine qui l’abrite ».
Une région qui attire les cadres…
La région Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement attractive pour les jeunes à la recherche d’un premier emploi ou d’une mobilité géographique. En 2014, près de 47 500 actifs ayant un emploi sont venus s'installer dans la région. Près de 39 500 en sont partis. A noter que 14% des actifs qui arrivent dans la région n’y travaillent pas (1/3 travaillant en Suisse).
Les cadres représentent 14% de l’excédent migratoire des actifs ayant un emploi alors que le poids des cadres d’entreprise dans l’emploi total de la région est de 8,8 %. Auvergne-Rhône-Alpes est également très attractive pour les cadres de la fonction publique.
A noter que : « Les actifs travaillant dans les professions intermédiaires contribuent pour près du tiers à l’excédent migratoire des actifs ayant un emploi. À l’inverse, les ouvriers, les artisans commerçants-chefs d’entreprise et les agriculteurs exploitants sont nettement sous-représentés, au regard de la part de chacune de ces catégories sociales dans l’emploi régional ».
… mais pas les retraités.
L’excédent migratoire des plus de 54 ans est faible, près de 1% du solde migratoire. Les retraités semblent préférer l’Occitanie ou encore la Nouvelle-Aquitaine. « La région se classe ainsi parmi les moins attractives vis-à-vis des seniors, devant le Grand Est, les Hauts de France et l’Île-de-France » indique l’étude. Toutefois, les départements de l’Ardèche, la Drôme, la Savoie et le Cantal restent attractifs pour les séniors.
Une étude de l'INSEE à retrouver ICI