Une cinquantaine d'éleveurs accompagnés d'une centaine de brebis se sont installés mercredi matin dans le jardin des Tuileries, en plein centre de Paris, pour manifester contre l'augmentation du nombre d'attaques de loup, à l'appel de la confédération paysanne.
"Nous ne partirons qu'avec des engagements fermes" de l'Etat sur le paiement des mesures de protection et le prélèvement des loups qui s'attaquent aux troupeaux a indiqué le porte-parole de la Confédération, Laurent Pinatel, devant les grilles du jardin.
Des membres de la confédération paysanne devaient rencontrer dans la matinée la secrétaire d'Etat à la Biodiversité Barbara Pompili et être reçus au cabinet du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
"L'idée symbolique était de mettre nos brebis dans un endroit où elles ne risquent pas d'être attaquées par le loup, car le territoire des loups s'agrandit", a expliqué Annie Sic, secrétaire nationale en charge du dossier loups.
Selon le syndicat agricole, 9.000 brebis ont été tuées depuis un an dans 37 départements français alors qu'officiellement, le loup n'est présent que dans 24 départements.
De plus les éleveurs qui ont fait des avances pour acheter des moyens de protection en 2015 et 2016, dont l'Etat doit prendre en charge une partie, n'ont encore rien reçu, selon le syndicat.
La Confédération paysanne demande également une réflexion au niveau européen sur la sortie du loup des espèces protégées par la Convention de Berne.
"Les loups ne sont plus en voie de disparition, c'est l'élevage pastoral qui l'est, car si on est obligé d'enfermer nos troupeaux cela devient de l'élevage industriel", affirme Mme Sic.