Dans l'Allier, comme dans l'ensemble des départements auvergnats, le réseau bronchiolite, un système de garde de kinés volontaires, existe depuis 10 ans. Mais cet hiver, l’Agence Régionale de Santé n’a pas reconduit les financements, au grand dam des kinés du réseau.
Le pic de bronchiolite dans l'Allier, n’est pas attendu avant janvier, mais les kinésithérapeutes commencent déjà à recevoir des bébés souffrant de cette maladie respiratoire. Pour cet hiver, les kinés membres du réseau bronchiolite Allier se montrent inquiets. En effet, le système de garde du week-end ne sera pas reconduit, car l'Agence Régionale de Santé (ARS) n'a pas versé les 100 000 euros qui permettaient d'activer 15 centres de consultation à l'échelle de toute l'Auvergne.
Les nourrissons premiers concernés
Cécile Kahn, kinésithérapeute, explique : « Un bébé qui n’est pas pris en charge immédiatement peut s’encombrer facilement. Les enfants, les nourrissons, quand ils sont encombrés, n’ont pas une toux suffisamment efficace pour se désencombrer. Donc les poumons s’encombrent et les plus petits nourrissons, jusqu’à 3 mois, se fatiguent énormément ».
Des permanences de week-end qui ne sont plus dans les priorités de l'ARS, version grande région. Ces permanences n'existaient pas en Rhône-Alpes. Avec la fusion, l'ARS a voulu uniformiser les pratiques. Elle a supprimé le dispositif, qui était expérimental et qui n'existait qu'en Auvergne.
Une décision qui surprend
Gilles Chalot, président du réseau bronchiolite Allier, s’insurge contre cette décision : « On est surpris car Auvergne-Rhône-Alpes est la 2e région de France en poids, en population, et on est l’une des seules régions de France qui ne soit pas couverte par ce type d’astreintes, de gardes bronchiolites ».
Ces kinés vont désormais militer pour que ces astreintes de week-end soient inscrites dans la loi de finance de la sécurité sociale. Ainsi, elles ne seront plus optionnelles mais obligatoires sur tout le territoire français.