Jérome Rab, dirigeant de la concession Renault JMR automobiles de Saint-Jean-de-Bournay n'en peut plus. Son commerce a une nouvelle fois été la cible des voleurs. C'est la cinquième fois qu'il est cambriolé ou vandalisé en deux ans. Témoignage du gérant.
Dans la nuit du lundi 30 septembre au mardi 1er octobre, aux alentours de 21h30, la concession Renault JMR automobiles, située dans la zone industrielle du Pré de la Barre à Saint-Jean-de-Bournay, a été visitée par trois malfaiteurs encagoulés, filmés par les caméras de surveillance de l'entreprise.
En une minute, ils sont entrés. Ils ont ensuite fracturé toute la serrurerie du portail extérieur pour sortir la voiture. C’est là que j’ai été contacté. Ils ont une longueur d'avance sur nous et sur les gendarmes. Ils savent très bien ce qu'ils font" J.Bar, gérant
Les malfaiteurs sont repartis avec un véhicule Renault Laguna après avoir réussi à déjouer la sécurité, en utilisant une clé électronique pour ouvrir le véhicule.
Si Jérome Bar, gérant du commerce, témoigne aujourd'hui, c'est parce qu'il est la cible de voleurs et de casseurs depuis maintenant deux ans et qu'il refuse de se taire devant tant de violence.
Des actes à répétition
Il y a un mois, le 6 septembre, dix véhicules de son parc étaient vandalisés à l'aide d'un extincteur. «Quand je dis vandalisé, c'est qu'ils ont été complètement détruits, probablement parce qu'ils n'arrivaient pas à s'emparer d'une voiture...» témoigne le gérant, à bout de nerfs. Pour ce dernier, le préjudice s'élève à plusieurs centaine de milliers d'euros.
Au mois d’octobre 2012, je me suis déjà fait voler un véhicule. Je n'ai toujours pas été remboursé, mais ce n'est même plus une histoire de somme, c’est une histoire d’humain"
«Un moment donné je dis halte à cette violence, halte à ce genre d’agressions, halte aux vols, qui emmènent à l’envie d’abandonner mon activité, qui font que je ne dors plus la nuit», a confié Jérome Bar à France 3 Alpes, juste après avoir déposé une énième plainte auprès de la gendarmerie.
Ce dernier parle donc d'abandonner, malgré les efforts fournis pour tenir son commerce hors de l'eau. «J’envisage de vendre, de fermer, je travaille en souffrant. Ou on me propose une alternative pour sécuriser et faire en sorte que ça s’arrête ou je m’arrête. On ne peut pas continuer comme ça...»