La France a déposé le 29 janvier la candidature de l'ensemble de la Chaîne des Puys-Faille de Limagne comme bien naturel à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Présentée une première fois en 2014 au Qatar, quels sont les nouveaux arguments pour obtenir le précieux label ?
Il reste moins de six mois pour convaincre l'Unesco. Deux ans après l'échec de Doha, le nouveau dossier de 300 pages est bouclé. Dans ce nouveau document, la mission de l'équipe du Conseil Départemental du Puy-de-Dôme est claire : Balayer les réserves émises par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, et s'entourer des meilleurs soutiens scientifiques qui certifient le caractère unique de la Chaîne des Puys-Faille de Limagne
Parmi les arguments susceptibles de renforcer cette nouvelle candidature, figure le plan de gestion de l'environnement, mené par le parc régional des volcans d'Auvergne sur les 40 000 hectares qui visent l'inscription au patrimoine mondial. Des cratères méconnus sont mis en valeur comme… le Puy de Vichatel sur la commune d'Aydat. Son cratère de 86 mètres est plus profond que celui du Pariou, Ses chemins sont désormais préservés, aménagés pour l'estive des brebis et les randonneurs…
L'objectif, c'est aussi de désengorger cette zone centrale, celle du Puy-de-Dôme et du Pariou, très visitée, et de répartir la fréquentation touristique. De miser sur l'intérêt pédagogique et scientifique des 80 sommets qui regroupent toutes les formes de volcanisme, un processus géologique de 350 millions d'années digne,
pour ses défenseurs, du Patrimoine mondial.
L'examen commencera au printemps avec la visite sur le site des 21 délégations étrangères de l'Unesco.
En mai, l'UICN (l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature) publiera un premier avis.
De son côté, Ségolène Royal a confirmé qu'elle se rendrait à Istanbul pour défendre la candidature de la Chaîne des Puys lors de la présentation finale du dossier, du 10 au 20 juillet.