Un mécène franco-australien lègue 800 000 euros pour la rénovation de l'enclos paroissial de Guimiliau

La maire de Guimiliau, commune du nord Finistère de 995 habitants, vient d'apprendre qu'un mécène franco australien a fait un legs testamentaire de 800 000 euros pour participer à la rénovation de l'enclos paroissial de la commune.

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Son nom est connu dans le pays de Landivisiau. Cela fait pourtant 50 ans qu'il a émigré en Australie. Mais Yves Hernot parraine depuis Syndey des peintres finistériens et à sa mort, il a décidé de léguer une partie de sa fortune, pas moins de 800 000 euros, pour la rénovation de l'enclos paroissial de Guimiliau.

La raison : ses ancêtres étaient des Juloded, nom breton donné au 16ᵉ siècle aux marchands de toile et de lin qui ont fait construire les enclos paroissiaux. "Étant issu de Julo, c’est un peu comme les aborigènes, j’ai un attachement à la terre et je considère ceci comme un endroit sacré", confie Yves Hernot. "J’ai la chance d’être relativement fortuné. Je suis parti en Australie avec une valise. Tout s’est bien passé pour moi. Et aujourd'hui, j’arrive à un âge, j’ai 75 ans, où l'on commence à penser à ce qui va se passer après".

J'ai un attachement à la terre et je considère ceci comme un endroit sacré.

Yves Hernot

mécène de l'enclos de Guimiliau

Un patrimoine classé depuis 1914

L’enclos paroissial de Guimiliau est l'un des plus remarquables exemples d'architecture religieuse de la Bretagne. Cet ensemble monumental, datant principalement du XVIIe siècle, témoigne de l'importance de la religion dans la vie des Bretons à cette époque, ainsi que de leur talent pour l'art et l'architecture.

Il se distingue par la richesse de ses éléments architecturaux et sculpturaux, et il est classé monument historique depuis 1914.

Les enclos paroissiaux du Finistère sont au cœur d’un projet ambitieux. Le département a engagé leur candidature pour une inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cependant, la candidature à l’Unesco (Nouvelle fenêtre)impose de conserver et de restaurer les monuments distingués. Il faudra attendre plus de quatre ans avant d’avoir le verdict. En attendant, ce patrimoine doit faire l'objet aujourd'hui de gros travaux de rénovation et notamment le site de Guimiliau. 

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Près de 6 millions d'euros de travaux

Pour Élisabeth Guillerm, la maire de Guimiliau, ce legs testamentaire est donc une nouvelle importante. "On voit bien qu'il y a besoin d'entretien comme les portes. Elles sont solides, mais il y a de la restauration totale, complète" constate l'élu. "Des choses ont été faites, mais tout va être revu."

Les travaux devront commencer par les chéneaux en très mauvais état selon la maire pour éviter les infiltrations d'eau par le toit. "Dès qu’il y a du vent ou une tempête, il y a beaucoup d’entrées d’eau. On fait venir le couvreur régulièrement, mais c’est un pansement sur une jambe de bois," explique la maire.

La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a rendu une étude sur l’état général de l’enclos et de l’église, qui datent de la fin du XVIe siècle, et estime le coût des travaux à 6 millions d'euros. "Il va falloir que je trouve des finances", reconnaît le premier édile. La contribution d'Yves Hernot est donc bienvenue.

"Ça laisse présager de futurs mécènes à nouveau pour dire que oui, on ne peut pas laisser tomber ce patrimoine-là. Il est majeur. Tout est classé ici. Donc, il faut que l’on se charge de le maintenir, de le préserver."

On ne peut pas laisser tomber ce patrimoine-là. Il est majeur. Tout est classé ici. Donc, il faut que l’on se charge de le maintenir, de le préserver.

Élisabeth Guillerm

maire de Guimiliau

Pour Yves Hernot, "on doit tomber amoureux de ça. Si ce n'est pas beau, on le touche. On le sent. Il y a une vibration."

La splendeur des enclos paroissiaux finistériens ne laisse donc personne indifférent. 

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