80km/h : un député LR du Cantal lance une pétition et interpelle le Président de la République

Vincent Descoeur, député du Cantal, s’insurge contre la volonté du gouvernement d’abaisser la vitesse maximale sur les routes départementales. Dans une pétition adressée vendredi 12 janvier à Emmanuel Macron, il dénonce une « décision discriminante » pour son département.

« Cette décision représente une double peine pour les départements oubliés par le développement routier ». Depuis l’annonce du gouvernement de réduire la vitesse maximale sur les départementales, Vincent Descoeur ne décolère pas. Député du Cantal, il dénonce une mesure discriminante envers les départements dont le réseau routier comporte peu d’autoroutes et de 2x2 voies, non concernées par la réduction de la vitesse.

« La quasi-totalité du réseau routier cantalien, à l’exception de 8 km de deux fois deux voies, serait concernée par cette réduction de la vitesse, précise Vincent Descoeur. Cela nous condamne à devoir rouler à la même vitesse que les poids-lourds, que nous ne pourrons plus dépasser. Vous imaginez les conséquences pour les automobilistes du département ? »



Après avoir vainement tenté d’interpeller le premier ministre Edouard Philippe, le député a décidé de lancer une pétition vendredi 12 janvier pour attirer l’attention d’Emmanuel Macron. Selon lui, les territoires pourvus de petites routes de montagne subiront de plein fouet cette mesure, à l’inverse d’autres départements dont le réseau routier est plus direct. « Déjà qu’il faut plus d’1h15 pour rejoindre l’autoroute depuis Aurillac, qu’est-ce que ça donnera lorsqu’on ne pourra même plus doubler les camions ? Plus aucune entreprise de logistique ne voudra s’installer dans le cantal !»


Dans sa pétition, le député propose de limiter l’abaissement de la vitesse « aux portions jugées accidentogènes et d’autoriser les Préfets dans les départements, pour les routes nationales, et les Conseils départementaux, pour les routes départementales, à décider sur quels axes la vitesse maximale autorisée pourrait être maintenue à 90 km/h ».

Quelques jours après l’annonce du gouvernement, d’autres élus de la région Auvergne-Rhône-Alpes prennent la parole pour dénoncer une mesure jugée injuste et peu efficace pour lutter contre la mortalité routière. Une mesure qui devrait pourtant être appliquée sur tout le territoire à partir du 1er juillet 2018.

 

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