Accident de chasse dans le Cantal : "En tant que président de fédération de chasse, c'est tout ce que je redoute"

Jean-Pierre Picard, président de la fédération de chasse du Cantal, prend la parole pour exprimer son désarroi concernant le décès d'une randonneuse de 25 ans dans le Cantal lors d'une battue aux sangliers. Il explique aussi toutes les mesures de sécurité qui sont prises pour éviter les accidents.

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« Ma première pensée, ainsi que celle des chasseurs du département vont en premier lieu à la famille de la victime, à laquelle je transmets mes plus sincères condoléances. J’ai eu d’ailleurs de nombreux chasseurs qui m’ont exprimé leur désarroi. »

Jean-Pierre Picard, le président de la fédération de chasse du Cantal, est très affecté par l’accident qui a coûté la vie à une randonneuse de 25 ans à Cassaniouze dans le Cantal samedi 19 février 2022. La jeune femme originaire de l’Aveyron a tué par une balle perdue lors d’une battue aux sangliers. « Un accident, c’est tout ce qu’on redoute. Quand on est président de fédération, on a toujours en tête l’accident. Cela fait 19 ans que je suis président de fédération et jusqu’à maintenant, je n’avais jamais eu à gérer ce genre de problème. »

Sécurité

Il se dit très exigeant sur les questions de sécurité que ce soit sur les formations concernant les battues ou les permis de chasser. « A chaque fois que j’interviens devant une assemblée de chasseurs, je parle toujours de sécurité. J’ai l’impression de faire tout ce qu’on peut faire. L’accident, malheureusement, c’est une fatalité malgré tous les efforts nous faisons. »

Jean-Pierre Picard connaît peu l’endroit où a eu lieu l’accident, le lieu-dit La Bécarie à Cassaniouze. Quelques maisons dans un paysage vallonnées où passe un chemin de randonnée qui démarre dans l’Aveyron. Il connaît très bien en revanche le président de la société de chasse qui a organisé la battue aux sangliers. « Cela fait 40 ans qu’il organise ces battues et c’est quelqu’un d’extrêmement fiable. On a une entière confiance en lui. »

17 ans

Pour lui, le jeune âge de la tireuse, 17 ans, n’est nullement responsable de l’accident. «  Je pense que les jeunes sont très prudents car ils ont suivi la formation du permis de chasser. Actuellement, il y a une session pratique et une session théorique. Nous sommes très à cheval sur la sécurité. La moindre faute et on n’obtient pas le permis de chasser. Les jeunes sont conscients de ce qu’ils font et ce n’est pas parce qu’elle avait 17 ans qu’elle représentait un danger plus qu’un autre. »

Dès qu’un accident survient en France, il transmet les informations à toutes les sociétés de chasse du Cantal pour sensibiliser les pratiquants.

Battue signalée

En présence de randonneurs, même, Jean-Pierre Picard l’assure, une battue est normalement annulée. « Sur les chemins de randonnée, on installe des panneaux d’avertissement à chaque extrémité et on les laisse tout le temps de la battue. On les enlève à la fin. En principe, les promeneurs ne doivent pas entrer à l’intérieur de la battue. »

Les chasseurs, lors d’une battue, ont l’ordre de ne pratiquer que le tir « fichant » avec un angle de 30 ° pour que les balles finissent en terre. « On ne tire jamais un animal en crête. Nous connaissons la puissance des fusils. Ce sont quand même des armes assez puissantes pour tirer un grand cerf. Après, il peut y avoir un ricochet, mais c’est quand même plus ou moins rare. »

Désarroi

Le président des chasseurs du Cantal donne ses explications, détaille, précise, informe mais ne se console pas. « C’est affreux un accident comme ça ? Vous vous rendez compte ? Une dame de 25ans…Mourir au cours d’une promenade…C’est quelque chose de terrible. Nous nous associons à la peine de sa famille. On peut même dire des deux familles car pour la personne qui a tiré, c’est aussi un moment de désarroi. »  

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