Etre un département de montagne ne protège plus le Cantal de l'invasion des chenilles processionnaires : les papillons de nuit issus de ces chenilles sont remontés vers le nord et ont pondu dans les pins d'Aurillac. Un plan d'éradication a été mis en place dans les parcs et cimetières de la ville.
D'énormes cocons blancs sont apparus dans les pins d'Aurillac. Il s'agit en fait de nids de chenilles processionnaires, et tous les résineux du cimetière en sont envahis. A l'intérieur, à l'abri des regards, les chenilles restent cachées pour s'alimenter et se développer, avant de se déplacer "en procession" vers un autre point de nourriture. Et cela jusqu'à ce qu'elles aillent toutes se terrer dans le sol au printemps pour tisser leur cocon et se transformer en chrysalide.
Mais voilà, sur leur chemin, à Aurillac, se trouve un obstacle de taille : un sac de terre accroché au tronc de l'arbre qu'elles colonisent, et dans lequel elles sont obligées de se glisser, les unes après les autres, pour descendre de leurs branches. Ce sont des pièges. Leur seule issue, lorsqu'elles descendent, sont des petits tuyaux noirs qui les conduisent dans ces sacs préalablement remplis de terreau. Et lorsqu'elles y sont, elles s'imaginent être dans le sol, mais ne peuvent plus en sortir pour aller pondre leurs centaines d'oeufs avant de mourir.
A Aurillac, 120 pièges ont été disposés : une riposte massive pour un envahisseur qui n'est apparu que récemment incité à s'installer ici par des températures de plus en plus clémentes.
Mais pour combattre les chenilles urticantes, la ville a un allié de poids, qui ne pèse pourtant pas plus de 20 grammes : une mésange bleue qui se régale des processionnaires.. allant même les picorer à l'interieur des pièges. Des nichoirs ont d'ailleurs été installés pour maintenir sur place le principal prédateur des chenilles, et tenter de sonner leur glas.