Aurillac a été, samedi 31 août dans l'après-midi, le théâtre d'une manifestation du groupe d'extrême-droite Génération Identitaire. Ils étaient près de cinquante à réclamer l'expulsion de Kamel Daoudi, condamné pour un projet d'attentat, et depuis assigné à résidence.
 

Mégaphones et banderoles, Génération Identitaire a débarqué samedi 31 août, devant le domicile de Kamel Daoudi à Aurillac. Ils sont venus réclamer l'expulsion de l'homme, condamné en 2005 pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Il a écopé de six ans de prison pour un projet d'attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris en 2001.

Arrivé dans le Cantal en février 

D'origine Algérienne, l'homme est naturalisé en 2001, avant d'être déchu de nationalité un an après. En 2008, à la suite de sa condamnation, son renvoi en Algérie était prévu. Cependant, la Cour Européenne empêche son extradition en 2009. Une extradition qui "mettrait la vie de Kamel Daoudi en danger" selon Amnesty International.

Il est alors assigné à résidence à Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime. Loin de sa famille, il obtient du Ministère de l'Intérieur une arrivée dans le Cantal à Aurillac, en février 2019. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir Génération Identitaire. Des "Kamel Daoudi maintenant c'est fini tu retournes en Algérie", et autres "islamistes en France expulsions d'urgence !" ont résonné à la mi-journée devant le logement du plus ancien assigné à résidence de France.

Cette "descente" aux allures d'opération de communication a largement été partagée sur les réseaux sociaux par les intéressés. Le maire socialiste Pierre Mathonnier ainsi que le commissaire sont rapidement arrivés sur les lieux. L'élu condamne fermement ces agissements. Il avait déjà demandé à la préfète du Cantal que Kamel Daoudi change d'adresse, pour plus de discrétion.

Une tentative d'intimidation

Sur son compte Twitter, Kamel Daoudi a publié une série de tweets pour décrire la situation. Il évoque une discussion avec le maire qui prévoit son déplacement vers une adresse secrète. Kamel Daoudi lui reproche dans un tweet "sa responsabilité dans les événements qui se sont produits aujourd'hui en laissant la situation pourrir et en tentant de se débarrasser de moi en instrumentalisant un trouble à l'ordre public dont je ne suis pas responsable." Kamel Daoudi n'est toutefois pas sorti de son domicile comme il l'explique sur son comtpe twitter, à la suite d'un accord avec le commissaire de police "pour ne pas rajouter de tension et pour préserver la sécurité et la tranquillité de mon voisinage parmi lesquels il y avaient de jeunes enfants" selon ses mots. La confrontation a duré plusieurs minutes avant que les militants d'extrême-droite ne regagnent Lyon.
 
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