Le site d’Aurillac du numéro 1 français de la répartition pharmaceutique OCP Répartition pourrait bien fermer ses portes prochainement. Un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) a été lancé par l’entreprise le 8 juillet. A Aurillac, 10 personnes risquent le licenciement.
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Le leader français de la répartition pharmaceutique pourrait bien fermer le site d’Aurillac, comme l’a annoncé la CFDT Chimie dans un communiqué. Le groupe fait face à des difficultés économiques et, depuis le 30 juin, des discussions ont été entamées en vue d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) qui a été officialisé le 8 juillet dernier. « Au bout de 3 mois, le comité central rendra un avis définitif sur ce plan. Pour l’instant, tout peut encore bouger », précise Claude Sinata, délégué central de la CFDT Chimie. Le secteur d’Aurillac, c’est 152 officines desservies en 2018. L’effectif du site est 16 personnes. Selon ce qui est prévu par le PSE, 9 postes pourraient être supprimés et un contrat modifié, soit 10 personnes qui risquent un licenciement. « Il y a 7 postes de chauffeurs-livreurs qui seront conservés à Aurillac, les commandes seront préparés par OCP Périgord Limousin à Saint-Pardoux-l’Ortigier en Corrèze », précise Claude Sinata.
Une dizaine d'emplois menacés
L'activité commerciale sera donc maintenue sur le secteur, mais les chauffeurs seront rattachés à OCP Périgord Limousin. En France, ce sont 226 licenciements économiques qui pourraient être envisagés, dont 135 suppressions de postes et 91 modifications du contrat de travail.
« Pour certains ce sont des réductions du temps de travail », explique Claude Sinata. En parallèle, le groupe a annoncé 74 créations de postes, en majorité des temps partiels. Au total, 4 autres établissements seraient concernés par une fermeture : le site d’Orange dans le Vaucluse, de Roanne en Auvergne-Rhône-Alpes, de Plessis-Robinson dans les Hauts-de-Seine et de Poitiers dans la Vienne.
OCP en difficulté
La raison évoquée par l’entreprise pour ce PSE est la dégradation de son résultat courant avant impôts entre 2016 et 2020.
« L’essor du générique avec des prix inférieurs au marché entraîne un déficit de 100 millions d’euros pour les grossistes répartiteurs. La répartition voit sa rentabilité baisser, par une diminution de sa marge et une taxe ACOSS qui augmente si le chiffre d’affaires progresse », affirme Claude Sinata. Selon lui, la chambre patronale de la répartition pharmaceutique a déjà pris contact avec le cabinet du ministre de la Santé sur la situation de la répartition et demande de prendre en considération son obligation de service public et de revoir également la taxe ACOSS qui pénalise la répartition.
"On va essayer de faire en sorte que cela se passe au mieux et de replacer le plus de monde possible", affirme la direction d'OCP Répartition.