La ville d'Aurillac veut se chauffer au bois : les travaux du futur réseau de chaleur bois d’Aurillac (Cantal) sont lancés depuis octobre pour 18 mois. Dès la fin de l’année 2019, le réseau relié à 130 bâtiments sera le plus grand du département.
 

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C’est un projet d'énergie renouvelable annoncé depuis 2016 dans la préfecture cantalienne : la société Aurillac Chaleur Bois (ACB), filiale d’ENGIE Cofely, a lancé la construction de la chaufferie biomasse et d’un réseau de chaleur. Pour un coût de 17 millions d’euros et 18 mois de travaux, 15 000 tonnes de bois seront nécessaires pour cette transition vers le renouvelable.

Le bâtiment central se situera près du centre de tri de l’Yser et devrait être relié à 130 habitations, entreprises et administrations aurillacoises par un réseau de plus de 15 kilomètres. Parmi, les futurs bénéficiaires, on trouve la CPAM et la CAF du Cantal, mais aussi des particuliers, sans doute séduits par la sortie de l'entretien de la chaudière classique et des économies promises entre 10 et 15% sur la facture d'énergie.
 

La chaufferie fonctionnera à 90% au bois, principalement de déchet de bois, deux chaudières gaz feront office d’appoint en cas de besoin.
 

Des extensions du réseau seront possibles


Avec cette délégation de service public signée, en 2017, avec la société Aurillac Chaleur Bois pour 24 ans, la municipalité espère ainsi améliorer son bilan carbone en s’alimentant par plus de 90% de biomasse locale. Le maire (PS) d’Aurillac Pierre Mathonier voit déjà plus loin : « A l’issue de cette mise en service, la chaufferie ne sera utilisée qu’à 70%. Elle pourra donc accueillir de nouvelles extensions et faire bénéficier d’autres immeubles de cette énergie renouvelable ».

Jusqu’ici, le centre hospitalier Henri-Mondor d’Aurillac était le modèle en énergie renouvelable avec sa propre chaudière bois qui fournit également le lycée Emile-Duclaux ; le lycée agricole Georges-Pompidou dispose également de son réseau de chaleur.

Le Cantal est une terre innovante en la matière, le premier réseau de chaleur français date de 1332 et se situait... à Chaudes-Aigues !
 
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