Les aidants familiaux sont souvent épuisés par l’attention qu’ils portent à un proche lourdement atteint par la maladie. Dans le Cantal, des séances de sophrologie leur apportent un peu de répit et améliorent leur état de santé.
Dans sa maison de Saint-Etienne de Maurs dans le Cantal, Bernadette Sissac se consacre entièrement à son mari Jean-Claude. Depuis un an et demi, la maladie d'Alzheimer le prive peu à peu de ses facultés et de son autonomie. "Il oublie tout" dit-elle "Les choses machinales ça va ; s’il n’a pas l’habitude, il n’y arrive pas".
Une occupation à temps plein qui épuise Bernadette Sissac et qui, à 74 ans, lui laisse très peu de répit. "Je ne peux pas sortir, il faut que quelqu’un vienne à la maison le surveiller". Mais 2 fois par mois depuis le 28 janvier, à Maurs, la commune voisine, elle prend tout de même une heure et demie de pause rien que pour elle en participant à un cours de sophrologie pour les aidants familiaux.
Ils sont une petite dizaine, debout ou assis sur des chaises, en rond autour de l’animatrice à suivre ses indications. Leur attention se porte sur la respiration, sur des mouvements doux et des étirements symboliques. Pour Valérie Mondon, sophrologue, "L’idée c’est d’apaiser aussi bien le mental que le corps, aller vers une détente profonde".
Et après seulement 3 séances, Bernadette Sissac commence à en ressentir les effets positifs et surtout une amélioration de sa santé : "Avant de m’endormir, je lis et après, je fais un peu comme elle nous explique : bien serrer et souffler. Déjà j’ai arrêté mes médicaments un peu forts pour dormir et j’arrive à mieux dormir".
Ainsi en acceptant de prendre soin d’eux-mêmes, les aidants familiaux arrivent à mieux prendre soin de l'autre. Grâce à la plateforme d'accompagnement et de répit, plus d'une soixantaine d'aidants familiaux participent à des ateliers comme celui-ci, dans le Cantal. A Maurs les séances sont organisées tous les 15 jours de 14 heures à 15 heures 30 à la Mairie. La participation est de 50 euros pour un cycle de 12 séances.