Pourquoi des soignants d’Aurillac ont offert 1 500 heures de congé à une collègue infirmière

A Aurillac, une infirmière du centre hospitalier Henri Mondor, dont la fille est tombée gravement malade, a bénéficié d'un don d'heures de la part de ses collègues. Elle a ainsi pu rester au chevet de sa fille tout au long de son hospitalisation, de ses traitements et de sa lente convalescence.

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A Aurillac, un élan de solidarité s’est organisé autour de Claudine Deligne, infirmière au centre hospitalier Henri Mondor, et de sa fille Elisa Deligne, atteinte d’une leucémie. Cinq mois après sa greffe de moelle osseuse, Elisa retrouve peu à peu son quotidien sous le regard protecteur de sa maman. « Pour moi, c’est déjà une victoire. J’ai l’impression que je l’ai accompagnée vers quelque chose qui ressemble à une vie de jeune fille de son âge », se réjouit Claudine Deligne. Depuis un an et demi, les deux femmes mènent une bataille contre la leucémie aigüe d'Elisa. « C’est réconfortant d’avoir sa mère auprès de soi. Rien que le fait que je la sente proche de moi géographiquement, quand j’avais peur, que le soir je l’appelais en lui disant « Je me sens mourir », je savais que 15 mn après elle était là », raconte la jeune femme.

1 500 heures de congés données

Pour rester au chevet de sa fille, Claudine Deligne a pu compter sur un immense élan de générosité. Ses collègues du service de nuit lui ont donné 1 500 heures de congé. « Je ne sais même pas si je pourrais les remercier suffisamment. Ca me paraît gigantesque », raconte Claudine, émue. « Ca me touche, bien sûr. C’est magnifique ! » ajoute Elisa. Au centre hospitalier, où Claudine revient pour la 1ère fois depuis de longs mois, elle retrouve ses collègues avec émotion. « Mille mercis. Je savais que la solidarité existait entre nous car on se soutient pour plein de choses, mais à ce point-là, je ne l’aurais jamais imaginé », a déclaré l’infirmière.

Plus de 70 personnes ont participé

Emus par la situation de Claudine, plus de 70 personnes ont accepté de faire un don, qui représente une ou 2 nuits travaillées, parfois plus. Au final, c'est l'équivalent d'un an de travail qui a été collecté. « Les gens se sont projetés. Ceux qui ont des enfants, des gens qui parfois ne la connaissaient pas, des jeunes qui venaient d’arriver et ont tout de suite demandé s’ils pouvaient participer ! », explique Isabelle Marty, aide-soignante de nuit. Cette générosité, Elisa et Claudine y ont puisé la force  de faire front ensemble contre la maladie.

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